Pascal L 6 mars 2019 16:13

Comme chef d’entreprise, j’ai participé à un speed dating Européen dont le but était d’associer des entreprises et des laboratoires provenant de divers pays européens et d’affecter aux groupements ainsi constitués des fonds de recherche. Je ne me suis jamais senti aussi humilié que ce jour-là. A aucun moment je n’ai rencontré quelqu’un qui essayait d’évaluer la technologie que développait mon entreprise pour établir une convergence, alors que cela me semblait être la base de ce genre de discussions. La seule préoccupation de tous était de récupérer un maximum de fonds européens en suivant des critères purement bureaucratiques. Intervenait alors, le chiffre d’affaire, la nationalité (les fonds variaient suivant l’implication des pays).. Aucun des grands groupes industriels présents n’avait l’intention de jouer le jeu. Ils étaient à la recherche des entreprises qui pouvaient leur faire de l’ombre et ont les moyens de tricher à grande échelle. Il leur est facile d’attribuer aux projets de recherche les dépassements des projets commerciaux, ce qui fait quel leurs contributions aux projets communautaires sont souvent plutôt légères, compensées par une grande rigueur dans les dossiers administratifs. On peut toujours arguer que l’on a cherché mais pas trouvé ! Combien de fois ai-je entendu cette excuse ? Quand aux lagos de recherche, ils ne draguaient que les grands groupes pour leur permettre d’atteindre un niveau significatif de subventions.


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