Hervé Hum Hervé Hum 2 mai 2019 16:06

@maQiavel

J’ai attendu jusqu’à aujourd’hui pour lire votre réponse, car ce qu’il y a de circulaire, c’est votre réponse et la mienne.

je considère les mêmes faits historiques que vous, sauf que je n’en donne pas la même analyse des relations causales qui les ont fait exister et s’imposer.

Je vous accorde qu’à défaut d’expliciter le mécanisme de ce mode de pensé basé sur une logique causale quelque peu différente de celle en vigueur actuellement, limite voir peut interdire de comprendre ce que j’écris.

Sans aller loin, vous ne pouvez pas diviser la forme et le fond, car les deux fondent une relation de causalité. Le statut juridique se veut définir le fond, chacun pouvant l’appliquer selon la forme qu’il lu convient, soit donc, avec ou non des chaines. Mais la forme reste toujours tenu par les relations causales pré existantes, soit, le fait que l’humain n’est pas un meuble, sauf s’il y est réduit par la force, la contrainte. La réalité historique stipulant que les esclaves des cités bénéficiant d’un traitement en tant qu’être humain et non en tant que meuble ou bête de somme, négociaient un salaire et pouvaient même accumuler des biens, prouve de manière irréfutable le fait que c’est l’ensemble des relations causales faisant la réalité qui doivent être prises en compte et non de manière aussi simpliste en ne tenant compte que de la relation causale qu’on veut voir.

C’est le statut juridique qui définit le traitement en tant que champ d’application légal. Ce champ d’application porte sur tout le temps de vie de l’esclave et non pas seulement sur l’acte de vente et d’achat comme vous le dites. Qui contient donc tous les cas possibles, surtout ceux qui sont interdits. Le fait que le maître traite différemment ses esclaves, est dû à l’estime et/ou l’intérêt qu’il en retire, c’est à dire, supérieur à ce qu’il en retirerait entre bête de somme et personne lettrée, douée pour le négoce. Mais ce peut être pour n’importe quelle raison ! La base, c’est le statut de meuble, mais s’il lui est demandé plus, son statut réel, selon le niveau de traitement redéfinit par son maître, n’est plus celui écrit dans la loi générale !

J’écris alors simplement que les relations de causalités qui sont à l’oeuvre entre le maître et l’esclave, suivant la motivation du premier et l’intérêt que peut en espérer le second, doivent êtres prises en compte et ne peuvent pas êtres divisés, mais seulement, observer leurs relations. Et d’observer que les mécanismes à l’oeuvre sont les mêmes quelle que soit l’époque, dès lors où les mêmes conditions sont observés. Seule la forme change, pas le fond. Le hic, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule relation à considérer, ni un seul principe, mais plusieurs et se combinant les uns les autres.

La phrase que vous ne comprenez pas et qui vous permet de dire que je ne comprend pas, c’est que la relation maître esclave, le traitement et le statut juridique né du contrat passé entre le maître et l’esclave (contrat de soumission), ne peut plus correspondre au statut juridique dans lequel le maître et l’esclave sont inclue et qui sert de base des relations entre les deux. C’est ce qu’observe les faits historiques que vous mentionnez.

Autant le maître que l’esclave connaissent le statut de chacun vis à vis de la loi sociale/ L’intérêt pour l’esclave est alors de montrer à son maître le profit qu’il retirerait à ne pas le traiter comme un meuble ou bête de somme, soit donc, comme un humain. C’est donc bien la relation entre maître et esclave qui définit le statut juridique à usage interne, en raison du profit apporté par l’esclave à son maître et face auquel, le maître doit considérer en premier lieu la personne humaine avant le meuble qu’il est au niveau de son statut juridique général.

Bien sûr, le philosophe peut toujours affirmer que le maître peut ne voir en son esclave qu’un meuble, cependant, il devra quand même le traiter autrement qu’en meuble s’il veut en obtenir quelque chose sans devoir lui mettre les chaines. Cela, parce que c’est la réalité physique qui commande et non l’humain. L’être n’a de choix que des buts, pas des moyens, ces derniers sont dictés par les relations causales qui font la réalité.

C’est l’esclave qui doit payer un impôt au maître, quand ce n’est pas son corps qui constitue le capital et c’est uniquement le statut juridique qui l’impose. Un traitement à minima au delà duquel, c’est l’affranchissement qui s’impose, car le sens de la relation ne peut pas s’inverser !

C’est cela de la logique causale élémentaire. identifier dans une relation, la polarité et le sens de déplacement. Ensuite, observer et étudier ses interrelations.

Pour le reste, restons en là...


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