Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 3 avril 2019 12:25

@Bernard Mitjavile je ne parle pas du bien fondé de la peine de mort, on pourrait écrire bien des choses là dessus, mais sur le respect que l’on doit à la majorité pour des questions importantes dans une démocratie.
Si les gens en faveur de l’abolition voulaient faire passer une loi, ils devaient présenter leur cas en en débattant clairement devant la population et non faire passer cette loi avec toute une flopée d’autres lois dont de nombreuses ont été annulées par la suite (le programme commun et son cortège de nationalisations), lois votées sans problème par une « chambre rose » acquise à Mitterrand. Il faut dire qu’alors, un député socialiste, A. Laignel, déclarait à l’opposition « vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire » montrant par là une très haute conception du droit qui n’avait pas l’air de choquer le gouvernement, dont son Garde des sceaux. Cette époque était marquée par une continuation de l’augmentation du chômage, l’appauvrissement des travailleurs avec la désindexation des salaires, le début de la croissance de la dette, une série de dévaluation du Franc, l’augmentation des inégalités par rapport au septennat précédent de Giscard (statistiques du Credoc), l’apparition des quartiers de non-droit et bien d’autres développements. En d’autres termes, l’application d’un merveilleux programme de gauche qui devait « changer la vie » et selon Jack Lang, ministre de la culture, faire « passer la France des ténèbres à la lumière ». Avant de sanctifier Badinter, il est important de comprendre cette époque.


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