Ecométa Ecométa 2 avril 2019 15:31

Et quid du shadow banking, de cette économie de l’ombre qui dépasse le PIB mondial : l’économie de tout un chacun ?
Que valent les « actifs » (la capitalisation mondiale) du shadow-banking
https://www.loretlargent.info/crise/shadow-banking-risques-economie-crise/20836/

https://www.aef.asso.fr/publications/revue-d-economie-financiere/109-la-finance-non-reglementee/141-le-shadow-banking-en-europe

https://www.google.fr/search?source=hp&ei=wD2jXM6lIoXRrgSD7KC4CA&q=la+part+du+shadow+banking+en+europe&oq=la+part+du+shadow+banking++&gs_l=psy-ab.1.0.35i39.2577.27806..31032...3.0..0.250.2784.24j5j1......0....1..g ws-wiz.....6..0i131j0j0i20i263j0i10j0i22i10i30j0i7i30j0i8i7i30j35i304i39. MUm7_107LM8

Assez souvent les chiffres diffèrent, il faut dire que la tâche est difficile pour le Conseil de « stabilité » financière (FSB). Ainsi, il existerait une définition étroite et une définition plus large !
Il est évoqué, pour la définition étroite, un chiffre de 51.000 et un autre de 92.000 milliards de $ de capitalisation et dans la version large, quelques 184.000 milliards de $. Toujours est-il, et tout le monde en convient, malgré la régulation bancaire opérée, les chiffres sont plus élevés qu’avant la crise de 2008.
Soit dans la version étroite, étant donné que nous sommes 7,534 milliards d’habitants au 01/01/2019 : une somme de 6.770- $ ou 12.365- $ par habitant pour la définition étroite ; dans une définition plus large, c’est 24.422 -$ par habitant !
Là, dans cette dernière estimation, certainement la plus réaliste, on est bien au-dessus d’un salaire annuel médian en France qui est de 22.631 -$. Que dire en comparaison du revenu d’un travailleur pauvre en Europe ou aux Etats-Unis ? Que dire des populations du quart monde ?
Pour info, le PIB mondial en 2017 était de 79.865 milliards de $, soit pour une population de 7,44 milliards de $ un PIB moyen par habitants de 10.152- $
Encore plus étourdissant, les échanges en produits dérivés, assurantiels, représenteraient 10 fois le PIB mondial, soit 70.000-Milliards $ X 10, donc 700.0000 Milliards de $. Le marché des changes quant à lui, culmine à 1.000.000 milliards de $, soit 70 fois le montant du commerce international ; il s’agit certes de montant notionnel… mais tout de même, c’est totalement insensé !

C’est de la folie douce et tout ceci pour de la pure spéculation entre les banques et les affairistes de tout poil : une pure addiction de ce monde consanguin aux marchés financiers ! Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse et il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour savoir que tôt ou tard la cruche du « financiarisme » implosera !

Tout ceci dure depuis les années 80 du siècle dernier ! À cet égard, il conviendrait d’évoquer ce que l’on peut appeler la « grande imposture économique du 20 è siècle » ! Je veux parler de cette duperie véritable escroquerie économique du milieu des années 70, tout début de la mondialisation financière, et que l’on appelait à l’époque, en économie : le « théorème de Schmidt », Helmut de son prénom, social-démocrate, ancien Chancelier d’Allemagne de l’Ouest ! Ce « théorème » économique sensé traduire une vérité économique de bon sens, disait, que « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain » ; à vrai dire et au bout du compte : nous les attendons toujours ces emplois !

En effet, car, si les efforts ont bien été faits et les profits bien réalisés, ceci, sur le dos des travailleurs, avec, en France, une perte de 10 points de répartition de la « Valeur Ajouté » pour les revenus du travail ; les investissements, quand ils ont eu lieu, ne se sont pas réalisés là où les efforts avaient été consentis, mais sous de cieux bien plus cléments pour le capital investis ! Ils ont été réalisés, capitalisme financier oblige, dans des pays émergents à fort potentiel de croissance économique et forcément de croissance capitalistique, as encore les BRIC, mais vers les pays asiatiques émergents ! C’est, là, en Europe, avec le retour du capitalisme financier, avec le retour d’une économie de la seule rente financière, pourtant déjà tristement expérimentée, le tout début de la mondialisation financière de l’économie ; qu’après ce que l’on a appelées les « trente glorieuses »… nous vivons les « trente piteuses », voire même plus, car dans le genre capitalisme financier, l’argent pour l’argent, ou celui du capital qui se regarde le nombril : nous sommes assez bien partis !

La finance est sensée servir l’économie ; alors que sert-elle quand elle progresse 4 fois plus vite, et même bien plus, que l’économie réelle : que sert-elle ? Qui sert-elle ? La réponse est simple, l’argent faisant de l’argent : elle ne sert qu’elle-même ! Mais c’est une bulle financière qui explosera un jour ou l’autre !
Pour faire des affaires il y a à de l’argent, et même énormément ; pour soutenir l’économie sociétale, naturellement sociétale, on nous demande de nous serrer la ceinture. Il faut faire des économies… mais faire de l’économie ce n’est pas faire des économies. En réalité, il faut réduire la part de l’économie publique dans notre économie mixte, pour la transférer au privé… autrement la bête s’écroule !
Mais a-t-on déjà réellement fait de l’économie au sens complexe et étymologique du terme « de règle d’ensemble » ? Non, c’est plutôt la « règle particulière », celle du seul profit, que nous pratiquons puisque nous réduisons l’économie au « capitalisme », simple moyen économiquement pratique porté à son paroxysme, et désormais au financiarisme : la finance portée à son paroxysme !


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