velosolex velosolex 11 octobre 2019 11:05

@Séraphin Lampion
Vous projetez le cynisme et la rationalité moderne sur une époque dont nous sommes bien loin, dans les représentations, les émotions, et les choix. Le plus important à l’époque était de préparer au mieux sa mort, tant l’importance du jugement dernier, et donc le déroulement de sa vie sur terre conditionnait tous les choix qu’on faisait.
Voilà pourquoi beaucoup ne voulurent pas adjurer leur foi, que ce soit après la Reconquista, ou en France les cathares. Les riches et puissants n’étaient pas étrangers à ces états d’âmes, qui plaçaient les questions d’honneur et de principe avant la question de leur propre vie, dans les duels par exemple. De même si les congrégations religieuses, et les hospices étaient renfloués par les dons des puissants, qui au seuil de leur vie, terrorisés par l’échéance à venir, et les actions viles qu’ils avaient parfois menés, donnaient ainsi une partie ou toute leur fortune, pour faire pencher la balance en leur faveur. L’excommunication était lourde de sens, et vous mettait au banc de la société, mais aussi de tout espoir en votre avenir. 
Cela n’empêche pas bien sûr les abus de l’église, qui d’ailleurs en tirant un peu trop sur la corde, avec le système des « indulgences », et une vie plus en rapport avec ses principes, de précipiter son schisme, et favoriser d’autres exodes, tel celui des cévenols protestants Français vers l’Angleterre et l’Allemagne, qui en firent grand profit.


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