Benoît Delol Benoît Delol 12 novembre 2019 16:26

@Gilles Mérivac

Nous sommes effectivement d’accord sur ce point (et je pense également que notre pays est en déclin).

 

En ce qui concerne mon expression « Graziani et consorts », elle entendait décrire la vision de Clément Victorovitch, selon laquelle des éditorialistes isolés agissent, en réalité, de concert.

 

Pour ce qui est de l’attitude de Julie Graziani sur LCI, je suis moins porté à la mettre sur le compte de son inexpérience. Elle a, semble-t-il, représenté son journal pendant un an sur les plateaux de télévision, ce qui aurait dû la « professionnaliser ». Elle prend la parole dans les médias depuis plus longtemps encore. Surtout, comme éditorialiste politique, elle était bien placée pour mesurer l’extrême réactivité de la population aux sermons et à toute forme de mépris, réel ou supposé. Nous avons tous en tête les réactions à la formule « je traverse la rue et je vous en trouve [un emploi] » d’Emmanuel Macron… J’ajouterai que l’ambiance de l’émission de Pujadas était calme et que Graziani n’a pas pris la parole sitôt après la diffusion du reportage tourné à Rouen, ce qui aurait pu tempérer son indignation.

 

Le cas de l’immolation de l’étudiant lyonnais, que vous citez, est effectivement dramatique. Je remarque une autre chose, en rapport avec notre discussion concernant Graziani : la dureté de certains commentaires sur Facebook ou sous des articles. Le thème : après ses multiples échecs aux examens et ses redoublements, il est normal qu’il ait perdu sa bourse d’étude. Aussi rudes qu’elles soient, ces remarques ne provoquent pas de « polémiques » là où elles sont faites, pour une raison : elles émanent de pairs. C’est le statut que n’avait pas Graziani vis-à-vis de la mère de famille rouennaise, et c’est ce qui aurait dû l’inciter à la modération.

 


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