njama njama 19 novembre 2019 14:26

« Pour une exposition, par exemple, on se demande qui sont ceux qui prennent l’initiative ? Qui trient les œuvres et les artistes ? Qui assument les frais, orientent la physionomie de l’exposition, le texte du catalogue, le service de la presse, de la publicité et surtout le message que le public doit »gober«  ? Message qui est moins lié à la vérité qu’au dispositif stratégique et tactique que les tenants du pouvoir imposent pour se maintenir et consolider leur statut.

Ce n’est donc pas paradoxal de dire que la réalité appartient au groupe ni est capable de prendre l’initiative et qui a les moyens de l’imposer. De même, ce qui se dit d’une exposition se dit de tout autre activité. Or, sur tous les plans, et quels que soient les moyens, ce sont les États-Unis qui sortent gagnant en cette moitié du siècle. Obsédé par cette idée tenace de leadership planétaire, par cette volonté inébranlable de la direction spirituelle du Globe Terrestre, de la suprématie de l’idéologie américaine, le Gouvernement fédéral insère officiellement la culture dans tout l’arsenal à sa disposition pour agir sur le monde extérieur.

C’est une vérité évidente et vécue que dit Zbiegnev Brzezinski* : le rayonnement de l’Amérique se fait  »par la science et les arts autant que par les armes et par l’économie« . D’ailleurs ce n’est pas sans raison qu’il ajoute le but final ou suprême : pour travailler à la création du consensus international ».


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe