Michael Gulaputih Michael Gulaputih 10 décembre 2019 12:45

@velosolex
Vous avez totalement raison sur votre constat matériel. Le bon sens voudrait qu’on économise une ressource non renouvelable pour la faire durer le plus longtemps possible.
Mais manifestement tort sur votre compréhension de la façon dont les humains fonctionnent. Relisez cet extrait tiré de l’article du saker :

La vérité est qu’économiser une marchandise ou une ressource entraîne la baisse de son prix pour celui qui décide de la consommer. La réalité est que l’essence que nous économisons, les Nord-américains peuvent la consommer dans leurs voitures de deux tonnes, et il est certain que si nous ne l’économisions pas, ils devraient la payer beaucoup plus que les 50 centimes d’euro qu’ils payent actuellement. La réalité, c’est que l’essence que nous ne brûlons pas ne va pas dans une tirelire et qu’elle n’est pas enfouie sous terre pour que personne ne la brûle et ne produise pas de CO2. Elle se retrouve sur le marché, augmentant l’offre pour celui qui veut la brûler tout en entraînant la baisse de son prix. Le charbon que nous ne brûlons pas ne disparaît pas dans l’espace pour ne pas polluer : c’est celui que brûlent les chinois, à meilleur prix justement parce que nous n’en voulons pas, et celui qui les aide à rayer de la carte nos boutiques et nos industries, incapables de lutter contre leurs prix. Le bois que ceux qui vivent dans les villages ne brûlent pas est celui qui fait baisser le prix des pelets pour les chaufferies urbaines et le chauffage par biomasse. L’eau que tu n’utilises pas pour irriguer ton jardin, sera utilisée pour en irriguer un autre. Ou un terrain de golf. Les truites que nous ne pêchons pas en amont, sont celles qui seront pêchées en aval. La fille que tu n’as pas baisée n’est pas devenue nonne : elle s’est mariée avec un autre.



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