velosolex velosolex 1er janvier 2020 23:49

@Loatse
Trouvé cet extrait d’article du monde, article de Sylvie Brunel qui conforte mon avis sur ces années que j’ai traversé moi aussi, bien loin des fantasmes de perversité pour le tout venant...Tribune. "Je suis née en 1960. Dans les années 1980, je préparais l’agrégation de géographie à l’Ecole nationale supérieure de Saint-Cloud. Très souvent je croisais, rôdant dans le parc du même nom, l’écrivain Gabriel Matzneff, reconnaissable entre mille avec son allure de dandy et son crâne soigneusement rasé. Il errait en quête de proies, vous déshabillait du regard, pesait sa chance et poursuivait son chemin. Beaucoup trop vieille pour lui déjà ! Matzneff venait de publier Ivre du vin perdu (La Table ronde, 1981), une apologie de la pédophilie où, comme dans l’ensemble de son œuvre, les mères étaient systématiquement dépeintes comme des empêcheuses de baiser en rond, petits garçons comme très jeunes filles. D’ailleurs, toutes les femmes, dès qu’elles dépassaient l’âge nubile, devenaient répugnantes aux yeux de celui qui se qualifiait complaisamment de libertin, alors qu’il n’était qu’un prédateur sexuel, adoubé par une certaine élite parisienne. Cet entre-soi commis au nom de la littérature lui valait de participer à de multiples émissions, où il pouvait épandre sans retenue et sans honte son penchant, sous l’œil émoustillé de barbons persuadés de faire œuvre d’ouverture d’esprit. Et Pivot n’était pas le dernier à déguster la prétendue provocation de Matzneff, quoi qu’il prétende aujourd’hui. Ne croyez pas que l’époque était libertine ou tolérante. Cette complaisance ne reflétait absolument pas les mœurs de l’époque. La France profonde n’en pensait pas moins, mais n’avait pas voix au chapitre. La coupure entre une élite hors sol, totalement déconnectée des réalités quotidiennes et des valeurs de la société,


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