Legestr glaz Legestr glaz 28 juillet 2020 10:21

@ZXSpect

Vous n’avez strictement rien compris et vous en arrivez à utiliser le terme de « conspirationniste », en gras par ailleurs ? Ceci démontre que la manipulation par la peur a parfaitement fonctionné chez vous ! Contesteriez vous le travail des chercheurs en psychologie sociale ? 

La question que vous devriez vous poser est bien celle de savoir ce que vous connaissez à la psychologie sociale et à l’ingénierie sociale ? Connaissez vous Edward Bernays ? Connaissez vous Serge Tchakhotine ?

Pour vous montrer combien vous êtes à côté de la plaque, combien vous êtes ignorant de ces choses là, je vous propose une petite « introduction ». Comprenez qu’il ne s’agit pas d’une critique contre vous mais d’un constat d’une méconnaissance du sujet chez vous. Vous en devenez le prototype de la personne influençable !

C’est de la « psychologie sociale » pas du « complotisme » ! Ne vous en déplaise !

« La diffusion de messages anxiogènes s’apparente à celui des rumeurs dont le rôle dans la production des peurs sociales connaît des illustrations historiques. »

« Les médias, prenant parfois le relais des milieux scientifiques, donnent des situations de vie et de l’état du monde social, politique et économique des interprétations qui interviennent dans la formation et la formulation des peurs sociales. »

«  C’est avec la prise en compte des aspects cognitifs que la dimension sociale a été réintroduite dans l’étude des émotions. D’une part, Schachter (1964) a prouvé que le sens et le vécu de l’émotion, sa coloration affective, positive, neutre ou négative, sont dépendants de l’entourage social qui permet de coder l’état physiologique ressenti par le sujet. D’autre part, les constructionnistes ont montré que la qualification des émotions est un processus discursif (Harré, 1989). Enfin, à la suite des études sur les expériences traumatiques et post-traumatiques, tout un courant de recherches s’est développé concernant les « productions de sens » associées à une expérience émotionnelle et le partage social des émotions (Rimé, 2005).  »
« Les interactions avec le milieu obéissent à des schémas d’anticipation et d’action préétablis relevant d’une vision d’un monde de vie que certains qualifient de « virtuel ». Cette vision peut être simplement ramenée à l’ensemble de postulats et de représentations qui régissent l’expérience quotidienne sous des formes qui vont du niveau le plus concret au niveau le plus abstrait. Cet ensemble de représentations permet de prévoir l’action et sert de « bouchon symbolique » contre les menaces qui pèsent sur l’individu. Tout changement dans les situations que la personne a l’habitude d’affronter, toute difficulté qui s’oppose à la réalisation des buts qu’elle s’est fixés vont entraîner un état émotionnel signalant une rupture entre le système de représentations et l’état du monde. De sorte que la peur comme l’émotion révèlent un paradoxe entre les éléments de l’expérience présente et les présuppositions auxquelles on adhérait jusqu’alors. Elles résulteraient de l’état de doute et d’incertitude que suscitent la nouveauté, l’étrangeté de la situation ou son décalage par rapport aux attentes et plans d’action des sujets. L’émotion entraînerait alors une activité de « production en sens » visant à surmonter le doute et s’adapter à la nouvelle situation. Cette production de sens a été particulièrement étudiée dans le champ des organisations (Weick, 1992). Dans l’activité de production de sens, l’individu s’appuie sur ses connaissances et les ressources d’interprétation fournies aussi bien par la tradition, la culture, que par les normes et valeurs, les systèmes de croyances et idéologies partagées socialement. Les émotions ont donc un rôle incitatif pour opérer un travail cognitif qui mobilise un savoir social afin de réinterpréter le monde et optimiser les transactions avec le milieu. »


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