Antenor Antenor 26 août 2020 21:25

A partir du moment de l’intervention de l’armée égyptienne en sa « faveur », Alexandre Jannée devient la marionnette d’Ananias, descendant du dernier Grand Prêtre Onias. (Ant. Jud. 13-13-2). L’armée de Jannée a été anéantie par Ptolémée et le voici pourtant se lançant dans de grandes expéditions le plus souvent victorieuses. Cela s’explique si derrière les conquêtes d’Alexandre Jannée, on devine Ananias et son armée du Yahad constituée en Egypte et renforcée de partisans locaux, mettant en route leur grande guerre eschatologique.

Le supplice des huit cents Pharisiens à Jérusalem a marqué les esprits mais les victimes des conquêtes de Jannée se sont comptées en dizaines de milliers dans les rangs des esséniens du Yahad et de leurs adversaires juifs et étrangers. A la fin du règne de Jannée, la grande armée d’Ananias exsangue et dispersée sur les zones frontalières nouvellement conquises voit l’Asmonéen retourner sa veste avant de mourir et encourager ses successeurs à se réconcilier avec les Pharisiens !

Commence alors sans doute pour les descendants d’Onias l’exil dans le pays de Damas. On continuera cependant à voir ponctuellement des Esséniens dans l’arrière-cour du pouvoir à Jérusalem, en particulier Menahem dans l’ombre d’Hérode le Grand. Les Oniades ne réapparaîtront au grand jour que dans les Evangiles sous le nom d’un certain Simon de Bethsaïd qui aura bien du mal à se convaincre de suivre un messie non-guerrier.

Les Esséniens se sépareront alors entre Nazaréens reconnaissant Jésus de Nazareth comme messie et les Sicaires le rejetant et continuant à attendre l’arrivée d’un messie guerrier. Judas Iscariote (le Sicaire) espéra sans doute que Jésus se défende lors de son arrestation mais c’est Simon qui dans un vieux réflexe sortira son sabre. Et même Hanne dira : « Il est préférable qu’un seul homme meurt pour le peuple »


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