Arogavox Arogavox 27 juin 2021 15:23

Autre contresens véhiculé par l’a priori d’un « Intérêt Général » qui serait en quelque sorte calculé par la science :

 contrairement à ce scientisme, ou pire à cette non conscience d’une croyance en l’absolu d’une « la science » ou d’un « le Progrès »,

 notre bon vieux Montaigne disait :

 « La vraie science est une ignorance qui se sait. »

 Mais outre le caractère présomptueux de ce contresens, révélateur de ce paradoxal

défaut de ce conscience, le pire est qu’il procède d’un coupable manque de rigueur et d’attention dans l’analyse du besoin auquel il prétend répondre.

 Qui a établi que l’Intérêt Général soit, toujours et en tous lieux, d’assurer à tous, la plus longue vie, ou les plus grandes facilités à vivre, ou les meilleures conditions de vie ... ou quoi d’autre ?

  L’Intérêt de la garde de l’Empereur, lorsqu’elle a prononcé le mot de Cambronne, n’était-elle pas plutôt de sauver son panache ?

 Dès lors, aurait-il été ’démocratique’ au sein de cette soldatesque, de décréter que leur Intérêt Général aurait été d’en passer par une reddition ?


 Ne pas être attentif et vigilent face au risque de généralisation de ce contresens nous expose au danger d’un abandon-glissement de l’idéal démocratique au profit d’une idéologie ’scientiste’ même pas conscientisée.

 Pourtant de même qu’une vérité mathématique ne saurait être énoncée en dehors du formalisme mathématique permettant son expression,

n’est-il pas immédiat de comprendre que la notion d’intérêt général ne saurait être découplée de celle qui la précède et dont elle dépend nécessairement, à savoir : la Volonté Générale !

 Aucun intêrêt général ne saurait être évalué sans une évaluation préalable de la Volonté Générale ; et le fait que cette Volonté Générale puisse être changeante et incertaine, ne change rien à cet impératif logique.





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