S.B. S.B. 22 juillet 2021 12:57

@Vincent Delaury

Pardon, mais ce rapprochement ne tient pas. C’est comme si vous rapprochiez « Nadja » d’André Breton d’un roman de la série Harlequin sous prétexte que tous les deux racontent une histoire d’amour impossible.
Ce n’est pas le sujet qui compte mais la façon de le traiter, en littérature, au cinéma.

Et là, je rejoins Zen Zoé, en précisant que non, tous les « vrais cinéphiles » n’ont pas dit que « Titane » était un chef-d’œuvre. Des critiques de cinéma ont parlé de « Palme d’Or de l’esbroufe » ou de « Palme de l’effet de mode », de clinquant, de vide scénaristique.
Ce film a tout l’air de n’être qu’une succession d’images plus ou moins choc pour exprimer des prises de position apparemment dans l’air du temps, sans véritable histoire ni véritables personnages, seulement des caricatures pour faire passer un « message » à marche forcée et en l’enfonçant bien fort dans la tête du spectateur.
Un message qui n’a rien d’actuel puisqu’il a déjà été passé il y a environ...70 ans, par Tod Browning avec « Freaks ». Mais les hommes préhistoriques devaient déjà en discuter.

Autant dire qu’on est à des années-lumière de la délicatesse, de la sensibilité et surtout de la profondeur de Jane Campion, qui n’a pas besoin de titane, de bagnoles, de mec bodybuildé et de tueuse en série (manque plus que le monstre à trois têtes), ni de mettre des baffes au spectateur, pour raconter que l’amour est un combat intérieur douloureux. Ou qu’on peut être sauvé.

Quelque chose me dit qu’on parlera encore longtemps de « La leçon de piano », quand on vivra sur Mars, mais que le clip « Titane » ne sera plus que la Palme qui a été décernée à une femme pour la seconde fois.


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