6 mai 2007 10:38

L’argumentation présentée par Ph. Bilger mérite qu’on s’y arrête sans arrière-pensée. On touche ici à la philosophie du droit pénal et sans doute y aurait-il intérêt à poursuivre la réflexion hors du champ forcément polémique d’une campagne électorale.

Reste à se prononcer sur l’intervention de Colombani ; moins sur l’opportunité de cette intervention que sur le degré de sincérité qui la sous-tend. D’autres éditorialistes ne se sont pas gênés pour indiquer à l’électeur le choix vers lequel s’orienter. Ce qui choque, concernant le directeur du Monde, c’est l’hypocrisie qu’apparemment lui autorise le magma dirigeant du journal. Après des mois d’affichage plus que flou mais traduisant assez bien les préférences du consortium Lagardère, Minc et consort, voilà qu’on laisse le postrocardien Colombani exprimer avec une agressive netteté son hostilité au candidat centriste, son inclination pour un « changement » qu’il voit clairement à gauche.

Que l’équipe du Monde veille à ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, voilà qui ne surprend personne. Qu’il prenne ses lecteurs pour de singuliers gogos relève, au sens premier, d’une impertinence non seulement professionnelle mais également morale.

Dites-moi, cher Philippe Bilger, que pensez-vous du quatrième pouvoir ? et du fait qu’aucun des candidats ne se soit prononcé sur la nécessité et les moyens de son contrôle ? ? ? ?


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