Dominique Larchey-Wendling 9 mai 2007 23:51

« C’est une vision tres chretienne de voir un cote nefaste dans le profit venant de l’argent. »

Je ne suis ni chrétien ni croyant. Ma critique ne porte pas sur la morale mais sur l’efficacité économique prétendue des marchés financiers. Je veux bien que prêt d’argent mérite rémunération, encore faut-il que le prêteur ne prenne pas l’emprunteur en otage (voir par exemple le dernier livre de J. Stiglitz) Ce que démontre F. Lordon dans son petit livre, c’est que les marchés financiers n’ont plus du tout pour fonction de stimuler l’activité par le prêt de liquidité, ce qui constitue leur justification économique.

Ils agissent comme de gigantesque presse-citron. Par la mécanique des fusions et des restructurations & rationalisations, ils extraient la valeur intrinsèque des entreprises en les rendant exsangues et ingérables puis les revendent et elles coulent oubien demandent aux Etats de sauver les emplois qui restent. C’est le capitalisme prédateur qui écrase tout. Je n’invente rien, demandez à l’auteur du « capitalisme total ».

L’économie n’a pas pour but d’enrichir les riches au dépends des pauvres mais de fournir un moyen de subsistance et de progrès social au plus grand nombre. Bien-sûr, si nous tous ne pouvons pas nous mettre d’accord sur cet idéal, alors le capitalisme nous conduira nécessairement à la guerre. Mais peut-être est-ce là sa nature profonde : le Keynessianisme militaire.


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