Luigi Chiavarini Luigi Chiavarini 15 mai 2007 08:19

Votre approche didactique vous honnores, mais il ne faut pas , par souci de simplification, cacher la vraie finalité de la finance : La promesse de transférer le capital dans le temps en le faisant croître en ayant pour meilleur allié la confiance des acteurs.(et une promesse n’engage que ceux qui y croient) Le probléme est que ce systéme financier est excessif à en devenir paranoïa : Une des raisons majeure de la démesure de l’exploitation des ressources de production humaine et naturelle est la cupidité aveugle et non régulée des détenteurs du capital. Le reflexe absurde qui implique que ce qui est exceptionnel aujourd’hui devienne la règle demain entraîne la financiarisation de l’économie qui exige, « légitimement », des retours sur investissement irraisonnable. Lorsque le capital était encore industriel (détenu par le propriétaire entrepreneur de l’entreprise) un retour sur investissement de 3 à 6 % était considéré comme honorable, aujourd’hui le capital étant devenu essentiellement financier (détenu par les fonds de pension ou autres intermédiaire financier banque-assurance) un taux de 15,20 voire 30% est considéré comme "minimum olympique”. Il est dès lors évident que cette pression à pour effet d’obliger les patrons d’entreprises (à la solde des actionnaires par l’entremise des stocks option, golden parachute ou prime de licenciement honteuse) de mettre sous tensions leurs ressources, jusqu’à des degrés de maltraitance comparable à celle subie par les contemporains de « germinal » ; la solidarité en moins.... Ceci étant posé, l’avidité non normée étant la cause des excès suicidaires de cette oligarchie actionnariale, ne pensez vous pas qu’il serait souhaitable, pour le bien du plus grand nombre, de légiférer sur l’application d’une marge actionnariale limitée, plafonnant le retour sur investissement à un pourcentage soutenable (5-6% par exemple : taux intérêt placement sans risque 3%+ prime de risque 2-3%) ? Tout surplus pourrait être versé au trésor public afin de financer des opérations d’utilité sociale (barrière à la paupérisation, logement pour tous, caisse maladie, éducation, recherche, retraite, rémunération des mères ou pères désœuvré éduquant leurs enfants..) et environnementale (piège à CO², énergie renouvelable, stockage énergie thermonucléaire...). Pourriez vous défendre cette façon de concevoir les politiques nationales dans le long terme permettant de solutionner à court terme les problèmes de précarisation de nos concitoyens et d’envisager la viabilité de l’humanité comme étant possible à l’horizon de ce siècle ?


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