Fergus Fergus 6 mars 2022 09:34

Bonjour, guylain chevrier

Personne ne dit que l’Otan n’a pas été dans la provocation  c’est d’ailleurs ce que j’ai écrit dans le chapeau de mon dernier article —, mais Poutine avait le choix de répondre autrement, le risque d’installation de matériel militaire en Ukraine n’étant encore que potentiel et pas du tout en voie de réalisation.

Or, le fait est que Poutine, au lieu de montrer ses muscles et sa détermination dans le cadre d’une négociation tripartite (Russie / USA / Union européenne), a choisi la voie de l’agression et de l’invasion de l’Ukraine, et donc la voie de l’illégalité (l’Ukraine n’était pas une menace) et du crime.

Cela fait des années que des experts kremlinologues nous disent  sans qu’on les ai écoutés  que Poutine s’est de plus en plus enfermé dans un rêve de reconstitution d’une grande Russie dans les frontières de l’ex-URSS. Jamais il n’admis l’indépendance de l’Ukraine dont il considère qu’elle fait partie intégrante de la Russie par sa culture, sa langue et sa religion.

Sur ce dernier point  intéressant —, le très croyant Poutine n’a d’ailleurs jamais digéré que l’Eglise orthodoxe d’Ukraine se soit (en 2019) détachée de la grande soeur russe. C’est inacceptable à ses yeux, et si le sujet peut sembler marginal à nos yeux, ça ne l’est pas pour le dictateur russe.

Jusqu’où va aller Poutine dans sa fuite en avant criminelle, d’autant plus dangereuse que l’armée russe n’est pas, loin s’en faut, aussi dominatrice qu’on aurait pu le croire ? Nul ne le sait. Mais, au delà de la compassion que l’on éprouve pour les Ukrainiens, on comprend l’inquiétude qui gagne les chancelleries.


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