alinea alinea 15 avril 2022 12:33

Bonjour Luc-Laurent ;

Je commence dès le début de ma lecture car j’ai envie de dire les choses quand elles me viennent :

_"René Girard a fait l’hypothèse que ce mécanisme de bouc émissaire fonde les pratiques sacrificielles archaïques d’où proviennent les mythes, les rites et les interdits qui font les religions et les différentes cultures humaines"

Je pense que cela se fait parce que nous renions notre animalité, 

parce que nous avons des chefs qui n’ont plus de spiritualité, plus ce charisme nécessaire à l’union du groupe.

Le souci des victimes est probablement une identification, mais qui ne s’adresse pas à un « humain », un semblable, mais à celui qu’on désigne comme appartenant au camp ami ; la même chose chez l’ennemi laisse complétement indifférent.

_J’ignorais cela et c’est dingue parce que c’est ma posture depuis toujours,non seulement pour moi qui dieu sait a été « battue » mais aussi parce que je ne comprends pas la « fierté » annihilée chez ceux qui se vautrent en victime :

"l’interdiction évangélique de répliquer à la violence par la violence et donc de se poser comme victime. Cette prohibition est tellement claire et impérieuse qu’elle aurait pu devenir comme un onzième commandement : « Tu ne seras pas victime ! »

"En effet, à ma connaissance, personne n’a analysé ou simplement remarqué le fait qu’un parfait archétype du « souci des victimes » se trouve incarné par la foule sacrificielle elle-même.

absolument ; c’est une projection miroir, et comme je suis méchante en ce moment, je dirais du larbin qui ne se sent pas récompensé de son larbinage.

Après j’ai lâché parce qu’il ne s’agit plus que du sacrifice du bouc émissaire, tel que le pratiquent les Chinois encore aujourd’hui : on tire sur n’importe quel ouvrier au motif, peut-être, d’un boulon volé, pour, non seulement faire leçon, mais redonner un coup de pouce aux autres, non plus par la peur du même sort, mais par l’assurance que la loi est bonne.

Je reviendrai, mais je n’ai vu jusqu’ici,chez les bien-pensants, qu’un regard sur l’apitoiement des victimes d’un camp attribué nôtre par les chefs, contre le coupable désigné ; on en a l’habitude maintenant, mais ça marche encore !


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