PascalDemoriane 30 avril 2022 10:08

@l’auteur
« Bref, il s’agit d’une légalisation de l’infanticide néo-natal. »

Oui dans les effets, mais Non dans les dispositions explicites.
Il eut été judicieux de préciser le raisonnement du legislateur. Ce que j’y ai compris dans les grandes lignes vite lues, c’est que le législateur extrait le décés néo-natal du cadre de l’infanticide répréhensible dès lors qu’une intention d’interruption de grossesse l’a précédé.
Dit autrement le droit inalienable à l’IVG de la personne enceinte lui conférerait l’immunité de l’obligation de soins pré et post-natal, et de toute poursuite criminelle.
La négation du fœtus comme sujet de droit, base du raisonnement pro-IVG, se trouve en effet ainsi étendue à l’enfant né. Jusqu’où ?

Sauf erreur,
Le problème c’est que du coup le législateur fait primer une donnée immatérielle psychologique maléable (l’intention maternelle, le projet parental) sur le fait objectif organique de l’enfant né.
Le réel y cède à l’imaginaire intentionnalité, le schéma causal s’y inverse.
Avec ce procédé, on peut aller très et trop loin. Le crime serait soluble dans ses prémisses psychologiques.

J’y vois une tendance axiologique récente dangereuse : l’incursion dans le droit d’une théorie des intentions égoïques primant sur les faits et les tiers, à charge comme à décharge. Si on peut dépénaliser les effets d’une intention, on peut alors pénaliser les intentions elle-mêmes quelles qu’en soient les effets. Ce qui est très tentant au plan politique, pour criminaliser la pensée « incorrecte ».

Du coup encourager une mère en détresse à assumer sa grossesse et son enfant né survivant pourrait, via le même héritage du droit inaliénable à l’IVG, devenir criminel...
à suivre, mais pour aller au fond, cherchez le modèle économique marchand qui l’inspire.


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