Hervé Hum Hervé Hum 20 août 2022 00:14

@Bernard Mitjavile

Pour ma part, une société quelconque n’est que la somme des individus qui la compose. Autrement dit, parler de besoin de la société prise en tant qu’être n’a pour moi aucun sens, c’est une aberration. Vous ne pouvez pas interroger la société en tant que telle, seulement la somme des individus qui la compose dans le meilleur des cas et le ou les individus qui en ont le contrôle dans le pire des cas. Mais dans ce dernier cas, ils définiront ces besoins selon leur propre intérêt particulier et non selon l’intérêt général. C’est à dire qu’ils mettront toujours l’intérêt général ou besoins de la société à la satisfaction de leur propre besoin.

De ce point de vue, l’intérêt général est la somme des utilités particulières à son accomplissement, donc, défini par la somme des besoins particuliers exprimés. Ici, l’intérêt particulier se trouve dans son utilité particulière. Le problème étant que s’il est possible de satisfaire aux besoins primaires de chacun sans problème, ce n’est pas la même histoire pour ce qui est des besoins dits secondaires. Si la très large majorité des personnes sont d’accord pour résoudre le problème par le principe du mérite personnel, cela ne vaut pas du tout pour les prédateurs humains, car cela restreint d’autant leur pouvoir de prédation qui est ici le temps de vie d’autrui et non pas comme dans le monde dit animal la chair de sa proie. 

Bref, l’économiste qui s’interroge sur les besoins de la société française oubli juste que ceux ci sont conditionnés aux besoins de ceux qui en ont le réel contrôle et n’entendent pas le perdre. Maintenant, vous pouvez toujours admirer et aimer Louis XIV ou Napoléon pour la France, mais dans ce cas là, la réponse aux besoins de la société française est toujours à chercher comme le disait Voltaire « dans le petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui et le gouverne.

Et dites moi au vu de l’actualité passé et présente si l’aphorisme de Voltaire n’est pas toujours valable ? Mais Voltaire finissait par dire »Dans tout pays qui aura de bonnes lois, le peuple même aura le temps de s’instruire, et d’acquérir le petit nombre d’idées dont il a besoin pour se conduire par la raison

" Le hic, c’est que comme le remarque Marc Dugois, la raison fait toujours défaut et donc, il ne peut pas y avoir de bonnes lois, c’est à dire où le principe du mérite personnel est l’ordre directeur de l’économie et non pas la capacité à exploiter le mérite d’autrui.


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