Pierrot 21 février 2023 17:43

« Par comparaison le prix du MWh de l’éolien terrestre nouvelle génération se situe entre 57et 71€ (lien) » ... En principe, quand on donne un lien, c’est pour citer les informations qu’on y trouve. Or, ce qu’on y lit, c’est que le coût de production de l’éolien se situe entre 90 et 200 €/MWh (contre 59,8 à 109 €/MWh pour le nucléaire). Pour la « nouvelle génération » d’éolien terrestre, on demande encore à voir.

Mais on n’est plus à une approximation près, dans cet article qui manque manifestement de justesse, d’acuité et de rigueur (sur les questions sécuritaires, entre autres) ! Parce qu’en pratique, ce coût de production de l’éolien est très inférieur à ce que cela nous coûte réellement. Notamment :

  • La production éolienne est aléatoire et intermittente, et faute de foisonnement au niveau européen, on en dispose surtout quand on n’en a le moins besoin, lorsque le prix de vente de l’électricité est au plus bas (éventuellement négatif, parce qu’il faut s’en débarrasser) —> on paye cher pour une électricité qui ne vaut pas grand chose.
  • S’agissant d’une source d’énergie non pilotable, durant les pics de consommation, ses chutes de production doivent pouvoir être rapidement compensées par des centrales pilotables supplémentaires, essentiellement thermiques à énergies fossiles carbonées —> on subit les surcoûts élevés (et la pollution) de ces dernières.
  • En régime de croisière, l’éolien se substitue le plus souvent à une partie du parc pilotable qui, en France, est majoritairement constitué de centrales nucléaires, dont les coûts sont fixes (i.e. indépendants de la production réalisée, le prix du combustible étant négligeable) —> on doit généralement payer deux fois l’électricité éolienne, une fois pour celle produite par le vent, une autre pour celle qu’on n’a pas fait produire au nucléaire.
  • L’éolien repose sur des moyens privés, très largement subventionnés, et fournis par des entreprises majoritairement étrangères —> son industrie creuse notre balance commerciale, et la réglementation nous force à payer sans raison, même quand il ne produit aucune électricité, afin de verser de gros dividendes à des actionnaires privés et d’alimenter la spéculation.

Quant au fiasco de l’EPR en France, il serait bon de rappeler qu’il résulte de la participation allemande au projet, chapeautée par des responsables écolos qui n’ont jamais caché leur volonté de saboter la filière nucléaire (ce à quoi ils sont finalement parvenus en Allemagne). Pour rappel, l’EPR français fonctionne... en Chine.


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