ExSam 5 juin 2007 21:43

L’article pose un vrai problème, mais la question de l’auteur n’est pas assez explicitée.

Si on parle de l’auteur au plan moral, reconnaissance de la paternité d’une oeuvre à un individu bien identifié, il me semble que quelques vérités sont à répéter.

Les auteurs font la majeure partie du travail. Si au plan moral leur droit est reconnu - même les musiques et les textes libres mentionnent l’auteur et celui-ci demande cette mention -, au plan commercial, les musiciens ne touchent que dix pour cent et les écrivains entre six et dix pour cent des bénéfices, bien souvent à compter d’un certain nombre d’exemplaires de l’oeuvre vendus.

Par ailleurs, proposer de la musique ou des textes au public n’est pas fait n’importe comment. L’auteur s’investit, travaille son oeuvre. Si son investissement grandit, il aura du mal à oeuvrer et travailler en même temps. Ainsi, il sera amené à libérer une part grandissante de son temps pour développer son oeuvre.

Problèmes financiers à la clé. Il est donc nécessaire que cette oeuvre en construction trouve un certain financement pour continuer à se développer. D’où l’incontournable rémunération des auteurs.

Problème qui n’est pas esquivé par, par exemple, Jamendo qui propose aux auditeurs de faire un don aux musiciens. Lesquels musiciens attendent d’en pouvoir subsister. Lesquels musiciens donnent leur musique librement en espérant une reconnaissance ultérieure qui attirera l’oreille des producteurs, sauf exception qui peut se consacrer à son art sans voir cette vocation confrontée au problème de la gamelle.


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