Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 03:11

Fredleborgne,

Si les faits historiques que vous rapportez sur l’Italie et son unification sont exactes, il n’en va visiblement pas de même quand vous estimez que les Accords de Latran ont réglé un "problème national", selon votre expression.

Mussolini a voulu par ces Accords, non pas régler un "problème national", mais se donner à lui et à son régime le soutien plein et entier de l’Eglise catholique contre ses opposants. Ces Accords n’ont rien réglé, mais tout aggravé. Il en est résulté au contraire, avec les guerres et la répression, une distanciation plus importante entre le peuple et la hiérarchie catholique, fossé qui continue de nos jours à se développer.

Comme vous le rappelez avec justesse, l’Eglise pratiquait sous ces Accords l’excommunication des opposants à Mussolini. En clair, elle jouait le rôle d’une police morale politique au service de la dictature.

Mais, avant 1926, l’Italie a développé, et ce depuis la Renaissance, un courant des "Lumières", entravé fortement par l’occupation du pays avant son mouvement de libération nationale, lui-même combattu par la papauté pour diverses raisons, dont le soutien acharné à la monarchie catholique autrichienne.

C’est ce courant profond en Italie, qui court des "libertins" aux mouvements de libération nationale, qui appelle aujourd’hui à la laïcisation totale de l’Etat italien.

Bien cordialement,


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