antiholiste 1er avril 2008 13:35

Pendant des décennies, les politiques ont pris le problème à l’envers. Pour augmenter la croissance, il fallait de la relance keynésienne, accroître indéfiniment les "investissements" publics, la dette devenant même pour certains le symbole positif d’un Etat qui pense l’avenir...

Résultat, les dépenses explosent, l’Etat subventionne à tour de bras, les champions nationaux soigneusement préservés à l’abris de la concurrence ont profité de leur quasi monopole pour accroître leurs rentes, atteindre des sommets capitalistiques en se classant parmi les plus grands groupes mondiaux sans générer la moindre croissance supplémentaire, et le reste du tissu économique s’est complètement désagrégé, plombé simultanément par une législation obscure, pensée par des juristes pour des juristes, et par un coût du travail exorbitant.

Non, une dépense publique n’est pas nécessairement judicieuse, par contre, elle a nécessairement un coût économique.

Aujourd’hui, il devient évident pour presque tout le monde que l’on ne peut pas continuer ainsi. Mais dans un système rongé par les corporatismes dans lequel chacun tente de tirer le plus possible les draps de l’Etat vers lui, l’assainissement des dépenses publiques fera nécessairement des mécontents, sans pour autant que l’on puisse voir dans l’immédiat les effets positifs.

Nous sommes de nouveau devant une situation du type TCE ou les extrêmes vont pouvoir tirer parti de la confusion générale. Les plans B vont encore pleuvoir.


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