Christophe Christophe 18 mai 2008 18:40

5A3N5D & Dogène,

Tout d’abord si je suis d’accord avec Dogène sur la nécessité de continuité du service public, si je conçois que cela évite un trop grand disfonctionnement dans les hôpitaux ainsi que dans les transports en commun, exprimer que le service minimum dans l’éducation nationale, dont le but est la transmission des savoirs, permettra d’assurer la fonction est irréaliste.

Déjà, avec les effectifs actuels, la continuité ne peut être assurée avec une telle solution ; après une réduction drastique du nombre d’enseignants qui engendrera une hausse des effectifs par classe, cela devient une pure ineptie. Si vous préférez Dogène, il ne me semble pas que l’école soit uniquement une garderie, mais je peux me tromper !

Il a existé le même type de problème dans les transports. L’orientation, particulièrement à la RATP, fût la recherche de l’amélioration des relations sociales dans l’entreprise et tout cela fût approuvé par les organisations syndicales. Dans un climat social serein, les grèves sont peu nombreuses ; même si il existe dans les organisations syndicales quelques jusqu’au boutistes. Mais notre Président préfère mettre en place un service minimum, ce qui en dit long sur l’état d’esprit.

L’amélioration des relations sociales passe par un respect mutuel et un dialogue ouvert, nécessitant souvent des périodes de négociations plutôt que des décisions unilatérales sans discussions aboutissant généralement à des oppositions fortes. L’orientation du Président est donc claire : il ne souhaite pas dialoguer mais prendre les décisions qu’il juge devoir prendre sans consultation ni négociation ; le service minimum venant donc combler les effets négatifs de ce type de comportement. Il respecte cependant son slogan de campagne de supprimer un fonctionnaire sur deux ; mais l’argumentaire sur la qualité de l’enseignement est non recevable, c’est une décision purement comptable pour faire des économies et la qualité de l’enseignement devra s’adapter.

C’est un choix comme un autre, mais le service minimum, quel que soit le service public auquel il s’applique restreint ou ne compense pas du tout la continuité du service. Dans les transports en IDF, si en temps normal il faut x métros pour transporter les quelques millions de personnes aux heures de pointe (x étant déterminé en fonction du nombre de passagers journalier) et que le service minimum assure y (y < x) métros pour le même nombre de passagers, le service minimum ne pourra assurer le flot normal. Pour l’école, c’est pire, car aucun enseignant ne fera classe à 25 * 2 (ou 3) élèves ; c’est donc un pansement sur une jambe de bois. Mais cela fait plaisir aux français d’après les enquêtes d’opinion ; ce qui me pose souci sur la perception qu’ont les parents de l’école ... une simple garderie durant la journée ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe