ronchonaire 7 août 2008 14:33

J’ai pris le cas extrême du Prix Nobel car il s’agit d’un des critères du classement et car je pensais à l’enseignement supérieur 3ème cycle (Master-Doctorat). L’enseignement en 1er et 2ème cycle n’a de toute façon pour but que de bourrer le crâne des étudiants avec des connaissances plus ou moins utiles pour la suite, et ce quel que soit le pays ; ce n’est donc pas à ce niveau que la compétitivité d’une université s’exprime.

Les Etats-Unis attirent effectivement les meilleurs ; où est le mal ? Ils auraient tord de s’en priver et nul doute que si la France était dans leur position, elle ferait de même. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait dans la sphère francophone : les meilleurs étudiants francophones, notamment africains, viennent en France pour étudier et la plupart ne retournent pas travailler dans leur pays mais restent en France, privant ainsi leur pays de jeunes diplômés compétents qui pourrait être fort utile pour contribuer à son développement. L’impérialisme mondial des Etats-Unis est reproduit quasiment à l’identique par la France à plus petite échelle ; nous sommes donc mal placés pour donner des leçons aux américains de ce point de vue.

D’une manière générale, si on veut attirer les meilleurs (profs et étudiants), quelle que soit la langue d’enseignement, il faut s’en donner les moyens et proposer de meilleures conditions de travail que les autres pays. La France en est très loin, entre les salaires offerts ridiculement bas, l’absence totale de mécanisme incitatifs pour les enseignants-chercheurs qui les conduit à pantoufler tout au long de leur carrière, le peu de moyens dont dispose les labos dû au refus irrationnel de tout financement de la recherche par les entreprises et enfin les conditions d’accueil déplorables des étudiants. Le classement dont parle l’article est assez révélateur de tout ceci, je trouve.


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