Gazi BORAT 30 octobre 2008 14:05

@ COSMIC DANCER

Je ne nie pas le pacte germano soviétique (ou "Molotov-Ribbentropp, comme on le nommait de l’autre côté du rideau de fer). Je ne l’approuve pas mais comprend ce qui poussa l’une et l’autre des deux parties à signer ce traité.

Si on connait bien ce qui poussa Hitler à conclure ce "pacte avec le Diable" dont les partisans allemands furent, ne l’oublions pas, les premiers hôtes des camps de concentrations nazis, on a tendance à tenir peu compte de la position russe à ce moment-là.

Ce pacte ne fut pas pacte d’amitié du à une admiration réciproque des deux tyrans, mais pure manoeuvre de realpolitik des deux côtés.

Les deux nations travaillaient à ce moment précis à la consolidation de leurs appareils militaires n l’attente d’une déflagration mondiale inéluctable. Sur ce point, la Russie était en retard par rapport à l’Allemagne.

Les deux parties avaient contre elles des ennemis communs : la France et l’Angleterre notamment, mais celles-ci étaient bien plus prêtes alors, à mon sens, à en découdre avec le séminariste géorgien qu’avec le peintre bavarois. L’exemple de l’attitude de ces deux nations à propos du conflit russo finlandais est significatif des risques que courrait le régime soviétique en 1939.

La Russie se trouvait alors engagée dans un conflit territorial avec la Finlande fasciste du Maréchal Mannerheim (le drapeau de la Finlande de ces années là avait vu remplacer sa croix latine bleue sur fond blanc par une ...svastika !) qui ne se conclut qu’en 1940.

Le régime de Mannerheim suscita une vague de sympathie telle, dans l’Europe non nazie,


...que des pouparlers se mirent en place entre les états majors français et anglais pour la constitution d’un corps expéditionnaire à envoyer au secours de la nation finlandaise menacée par le bolchevisme.

Ironie de l’histoire, on songea, parmi les commandants militaires de cette expédition, à un certain... Charles De Gaulle, et ceci, autre ironie du sort, alors que Varsovie subissait les attaques des stukas....

Que Staline ait surestimé l’agressivité des nations occidentales à son égard, difficile d’en juger aujourd’hui. Il se trouvait cependant dans une situataion proche de celle d’Ahmadinedjad, qui ne siat si les menaces régulières d’intervention américaine contre son pays seront, ou non, suivies d’effets..

Pour ce qui est de l’admiration d’Hitler pour Staline, je continue d’en douter.... et le témoignage d’un Goebbels, dans sa position délicate de chef de file survivant d’une aile gauche du NSDAP est pour moi sujet à caution et demanderait à être complété...

Je reconnais l’immense travail de réflexion qu’a pu accomplir Hannah Arendt mais elle reste avant tout philosophe avant d’être historienne et, si on ne peut mettre en cause son honneteté intellectuelle, sa démarche était beaucoup plus de construire un concept (le totalitarisme) que de faire oeuvre d’histoire comparée. Cette question du totalitarisme et la validité d’un amalgame entre les régimes hitlériens et staliniens mériterait un fil qui lui soit dédié..

gAZi bORAt

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