S2ndreal 30 octobre 2008 15:39

@ philbrasov

L’institut Hayek, qui me semble être votre référence, donne une vision particulière de la réalité. Les obligations adossées, entre autres aux subprimes relevaient d’un marché totalement dérégulé. L’idée était que le marché devait faire sa propre régulation. C’est ce que Greenspan vient d’admettre et déclarer publiquement. Il croyait que les banquiers sauraient se contrôler eux mêmes. Il a tout laissé entre les mains des banquiers et aucune régulation les contrôlaient. Un mot du genre "comptabilité cachée" désignait le marché de ces obligations. L’idée est que personne d’autre que les initiés ne s’occupaient de ces transactions. Les bénéficiaires ne se sont pas privés. Ces papiers ont fait que les dettes des privés n’avaient plus la moindre importance. Le risque était contrôlé par des modèles mathématiques basés sur l’indépendance des risques entre eux. Le Marché absorbait sans peine les hypothèques. Ces hypothèques généraient de très jolis bénéfices pour les banques d’investissement. L’institut Hayek ne représente qu’un seul aspect de la réalité.
Lisez autre chose !
Il y a aussi des gens intelligents en face de vous. L’un d’eux s’appelle Paul Krugman. Il s’inquiétait de l’évolution du marché immobilier US en août 2005 (http://www.nytimes.com/2005/08/08/opinion/08krugman.html?_r=1&oref=slogin) et a reçu des moqueries d’un analogue US de l’institut Hayek pour cela. Curieusement, le site concerné a changé ses adresses. Il est possible de lire chez Krugman la conclusion de l’article de PowerLine qui a amusé Krugman (http://krugman.blogs.nytimes.com/2008/09/30/bubble-memories/) J’avais regardé à l’époque l’article de PowerLine. Krugman a fait un copier - coller de la fin de l’article. Maintenant, il a disparu, remplacé par un truc sur Chavez que je n’ai pas lu. Cet incident m’invite à penser que du révisionisme est aussi actif chez les défenseurs du libéralisme quand ils sont à la peine.

@ Peripate
Hayek était le père spirituel de Friedmann. Friedmann s’est déclaré disciple d’Hayek.
Friedmann était pour la suppression des banques centrales. Il était pour la privatisation des émissions de monnaie.

Si la "Stratégie du Choc" est une calomnie, elle est très bien argumentée, avec des sources, des citations, des faits et des témoignages. Elle raconte et regroupe des événements en un tout cohérent. Cette cohérence se base sur l’idée établie, entre autres par l’école de Palo Alto, qu’une personne désorientée cherche à se raccrocher à n’importe quoi pour retrouver ses marques. Arriver à ce moment vers une personne dans cet état avec une idée cohérente force cette dernière à accepter le plan d’action qui va avec. C’est extrêmement grave. La personne désorientée ne peut pas réfléchir, se défendre, se battre. Elle n’a plus accès à sa liberté de pensée, d’opinion et d’expression. Vu la gravité de la thèse de Naomi Klein, je vous suggère de vous renseigner par vous même sur cet état de désorientation extrême. Essayez un peu de vous renseigner chez des auteurs de psychologie expérimentale ou ches des gens comme Watzlawick, Erikson ou Hall. Ces gens décrivent l’état de désorientation, comment le provoquer expérimentalement et ce qu’ils ont vu chez leurs sujets d’expérience. Voyez par vous même. Vous y verrez l’idée de base de ce livre que vous rejetez.

Encore un mot sur la calomnie. Votre idée de la calomnie, qui chez moi est une critique injustifiée avec volonté de nuire, est devenue chez vous une critique justifiée, fondée et qui gêne vos opinions. C’est ce que je note de votre déclaration.


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