claude claude 11 mars 2009 02:02

bonsoir masuyer,

merci pour votre article. smiley

j’ai trouvé sur le site de l’insee un tableau reprennant les salaires moyens /catégorie socio-professionnelle/région.

je vais essayer de copier/ coller.
j’espère que ça va passer le stade de la mise sur le site...

  Repartition des effectifs Salaires nets annuels    2006 2 001 2 006   % Ensemble Ensemble Cadres * Professions intermediaires Employés Ouvriers Métropole 98,1 20 873 23 306 46 216 23 566 16 325 17 083 Guadeloupe 0,5 18 859 21 257 46 576 24 511 16 626 16 063 Guyane 0,1 22 253 22 912 46 540 26 644 17 465 16 427 Martinique 0,5 19 377 21 198 47 903 24 351 16 244 16 000 Réunion 0,8 17 873 20 194 45 846 24 076 16 140 15 911 France 100,0 20 841 23 261 46 221 23 582 16 327 17 064
d’après ces chiffres, plus on descend dans l’échelle sociale, plus la différence de salaire en défaveur des DOM est importante.

en revanche, on peut remarquer que les cadres supérieurs gagnent autant qu’en métropole, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’ils ne sont pas natifs des DOM, mais qu’ils viennent y travailler.

il était prévisible qu’un jour, il y ait une révolte des plus défavorisés. le vase s’est rempli goutte après goutte jusqu’à ce qu’il déborde.
d’autant plus que la majorité de l’économie est aux mains de quelques familles et grands groupes métropolitains, qui imposent une situation de monopole à l’ensemble de la population.

www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/28/bekes-une-affaire-d-heritage_1161662_3224_1.html
  • #(...)"Les békés contrôlent une large part de l’import-export, notamment automobile, l’essentiel de l’agroalimentaire et une part non négligeable de la grande distribution. Le Groupe Bernard Hayot, 1,8 milliard d’euros de chiffres d’affaires et 6 000 salariés dans toute la région Caraïbe et jusqu’en métropole, possède des concessions automobiles, des grandes surfaces et assure la commercialisation de multiples marques internationale. Les Despointes sont quant à eux propriétaires des principales usines de produits alimentaires.(...)
  • En Guadeloupe, un ancien cadre de l’organisation patronale relativise également : "Il ne faut pas exagérer l’importance des békés, ils ne gardent que des restes." Le temps où cette coterie possédait les établissements financiers, aussi bien que les entreprises auxquelles ils délivraient des crédits, est révolu. Une bonne partie de Jarry, la zone industrielle de 300 hectares où se trouvent le port autonome de l’île, le terminal pétrolier de la Sara et le World Trade Center (le centre des affaires de Pointe-à-Pitre) appartient à des "Français". 50 % de la valeur ajoutée produite en Guadeloupe sont dus à des entreprises métropolitaines. L’hôtellerie reste béké mais sous l’enseigne de grands groupes internationaux.

    Serge Letchimy, député et maire (Parti progressiste martiniquais) de Fort-de-France, refuse d’entrer dans les querelles de chiffres, les discussions de boutiquiers. Elles masquent l’essentiel à ses yeux, la vraie puissance des békés. "Ce groupe fonctionne en réseau. Sa domination obéit à des règles complexes, peu lisibles pour un profane, explique-t-il. On n’est plus sur une habitation (une plantation esclavagiste) où le système économique était clair. Dans l’économie urbaine, le modèle est plus élaboré, les mécanismes de "profitation" plus compliqués." "Les békés ne se connaissent pas tous mais ils se reconnaissent", concède Roger de Jaham. Ils fréquentent les mêmes églises, amarrent leurs bateaux aux mêmes pontons, ouvrent rarement leur maison à qui n’est pas du clan.(...)

    Mais aujourd’hui, derrière les revendications des manifestants, le pionnier constate que suppure la plaie jamais soignée de l’esclavage. A ses yeux, les fils payent aujourd’hui les méfaits des pères, portent leur lourd héritage. "En 1848, 65 000 esclaves martiniquais ont été libérés sans la moindre exaction. Puis on a mis un couvercle sur le chaudron. Les coutelas sortent cent soixante ans après."

    Acteur de la grève générale, Georges Mauvois, un professeur d’histoire, estime pour sa part que l’animosité naît plutôt du refus des békés d’intégrer la société métissée des Antilles. "S’ils persistent à rester entre eux, ils courent au suicide", estime-t-il. Derrière les murs du Cap-Est, cette théorie va à l’encontre de trois siècles et demi d’habitude."#

autre situation de monopole qui plombe les petites entreprises indépendantes : celle exercée par la compagnie générale maritime, comme le dénonce cette lettre ouverte d’un petit patron au président de la républes et autres leaders politiques :
  • #"Lettre ouverte à messieurs Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Yves Jégo, madame Martine Aubry, madame Ségolène Royale et monsieur Olivier Besancenot. Lettre d’un artisant de Martinique

    Bonjour à tous, gérant d’une micro entreprise de 5 salariés installé en Martinique depuis 1971, je souhaiterai savoir pourquoi nous ne demandons pas à monsieur Sarkozy d’ouvrir le transport maritime et aérien aux compagnies internationales comme c’est le cas en France Métropolitaine. (ndlr : Le Collectifdom s’est vu répondre non systématiquement à cette demande).

    Lorsque vous êtes une petite entreprise ou un particulier en Métropole vous pouvez choisir pour exporter des marchandises ou pour voyager n’importe ou dans le monde et même d’un point à l’autre de la Métropole d’utiliser une compagnie Française ou une Européenne ou une compagnie internationale y compris les compagnies law coast étrangères de Paris à Lyon ou Marseille. Résultat pour transporter un tonne ou un mètre cube (les transporteurs choisissent le meilleur rapport poids/volume en leur faveur, législation internationale oblige), vers l’Amérique du nord ou les Antilles non Françaises ainsi que vers Cuba, le Venezuela etc., etc. le prix est inférieur de 50 % tant en bateau qu’en avion à celui du Havre vers les Antilles Françaises.

    Pourquoi ? A cause du monopole de CMA/CGM en maritime qui transporte au moins 90 % du fret, et celui d’Air France qui transporte au moins 90% des passagers et du fret. Cela depuis des années et des années et ce malgré les divers gouvernements successifs de gauche* comme de droite.(...)

    Lorsque l’on sait que les taxes locales (octroi de mer, TVA, et autres) sont calculées sur le prix départ + le fret maritime ou aérien + l’assurance, en réduisant le coût de ces transport de 50 %, on réduit automatiquement et de façon durable les prix de tout ce que nous importons du fait de notre insularité, 98 % de tout ce que nous achetons. (...)

    Pour un article dont le prix est compris entre 0.01 centime et 1 à 2 euros est dont le poids ou le volume est important par exemple 1 kilo de farine, de semoule, de sucre etc. etc. c’est-à-dire tout nos besoins journaliers pour manger ou vivre, Vous allez payer :

    Pour un containeur d’environ 19 tonnes ou 20 mètres cubes de ces produits de première nécessité.

    Transitaire au port de départ pour remplir ce containeur et l’assurer, effectuer les formalités douanières d’export, et enfin pour charger cette boite sur le bateau peut être 350 euros**.

    Pour transporter ce containeur sur les 7000 km nous séparant de l’Europe 1500 euros.

    Soit au total 1850 euros.

    Et bien pour juste débarquer ce containeur depuis le pont du navire sur le quai de nos ports, nous devons acquitter à notre Chambre de Commerce la bagatelle de 1000 euros**.

    Puis ensuite nous acquittons les taxes et charges régionales (octroi de mer, TVA, etc. etc.).

    Soit : Un octroi de mer allant de 5 % à 25 %, ainsi qu’une TVA modulable de 7.5 % à plus selon la matière, le pays de fabrication ou de provenance, le tout sur :

    Le prix départ de la marchandise + les frais de transit, le fret maritime, l’assurance et les frais de débarquement. En moyenne nous avoisinons dans le meilleur des cas 32 % et dans le pire 100 % du prix d’usine de nos produits.

    Soit au total : 1850 euros + 1500 euros = 3350 euros x par 32 à 100 %, soit un minimum 1068 à 3350 euros.

    Conclusion en réduisant le coût de fret maritime ou aérien, le coût des frais de débarquement, on réduit d’au moins 60% le coût de tous les produits importés, c’est-à-dire tous ce que nous consommons au jour le jour.(...)"#

cette situation avait fait l’objet d’une question au sénat en ...1990 !
















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