ronchonaire 17 mars 2009 17:36

Mouaif, en même temps, le "multilinguisme" à l’école et ailleurs a quand même ses limites. Par exemple, je fais partie de cette génération que l’on a stupidement poussé à choisir l’allemand comme première langue (dans les années 80-90) parce que c’était soi-disant la langue de l’avenir (mes parents ont eu la bonne idée de m’imposer l’anglais malgré tout). Je ne connais pas une seule personne ayant choisi l’allemand comme 1ère langue au collège et au lycée ne pas regretter amèrement ce choix ; et je ne connais personne ayant appris l’allemand à l’école et qui soit capable de me dire ne serait-ce qu’une phrase en allemand. Bref, ces personnes-là ont perdu sur toute la ligne car non seulement elles ne parlent toujours pas un mot d’allemand mais en plus elles ont eu beaucoup plus de difficulté à apprendre l’anglais par la suite. Je ne sais pas quel est le con qui a eu cette idée visionnaire mais il mérite sans nul doute une médaille.

La réalité est beaucoup plus prosaïque : les échanges (commerciaux, culturels, professionnels) se faisant aujourd’hui au niveau mondial, nous avons tous besoin d’une "lingua franca" pour communiquer facilement et rapidement. L’anglais a émergé parce qu’il se trouve qu’au moment où la mondialisation a eu lieu, les Etats-Unis dominaient le monde ; qui sait si dans 50 ou 100 ans, nos descendants ne devront pas obligatoirement apprendre le chinois ou l’arabe pour pouvoir communiquer au quotidien avec leurs clients ou leurs amis ?! Auriez-vous protesté de la sorte contre le "monolinguisme" à l’époque où c’était la langue française qui dominait le monde ?


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