Arunah Arunah 18 mars 2009 14:03

@skirlet

Oui, je lis Pouchkine en russe quand j’en ai le loisir, mais en ce moment je lis Andrei Platonov ( "La rivière Potudan" ), il est vrai dans une édition annotée avec lexique en anglais.

Pour ce qui est des langues vernaculaires en Inde, il s’agit des langues des différents états indiens qui parlent soit des langues indo-européennes - hindi, penjabi, gujurati, sindhi, mahratte, bengali, etc - soit dravidiennes - tamoul, malayalam, telugu, kannada, etc - ou autres - langues tibeto-birmanes - . L’Inde compte une bonne vingtaine de langues nationales en plus de l’anglais qui a lui aussi le statut de langue nationale. Les gens du Sud ( dravidiens ) n’ont que l’anglais comme langue commune avec ceux du Nord ( New Delhi ) et préfèrent communiquer avec eux en anglais plutôt qu’en hindi.

Les élites sont éduquées en anglais, écrivent en anglais et se font publier à Londres, Toronto ou New-York. Ce qui un gage de reconnaissance internationale et d’avantages financiers. L’édition en Inde n’étant pas ce qu’elle pourrait être - un best-seller "fait" 5000 exemplaires - cela parait être une solution raisonnable.
Ceux qui ne peuvent se permettre les écoles privées anglophones font leur études en langues vernaculaires et voient les meilleurs jobs leur passer sous le nez.. D’où un certain ressentiment.
Les écrivains vernaculaires sont souvent "provinciaux" dans leur approche, coupés qu’ils sont de la culture internationale. Par contre ils sont souvent pollués par une culture marxiste et nourris de réalisme soviétique. Pour mémoire au moins deux états indiens sont communistes : le Bengale et le Kérala.
L’Inde non-alignée a été de fait sous influence soviétique jusqu’en 1990.

Si vous souhaitez continuer cette conversation, cela peut se faire par e-mail ou messagerie instatanée, inutile d’amuser la galerie ! 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe