Céline Ertalif Céline Ertalif 25 avril 2009 11:48

Je crois, comme Thierry Lietz que les plus gros gaspillages sont dans les plus gros budgets : en tête l’éducation nationale, puis la défense. Sous un autre angle : l’Etat a un management de son personnel archaïque et une gestion de son patrimoine encore consternante.

En ce qui concerne l’Education Nationale, il y a un refus de gérer des enseignants, à tous les niveaux, qui constitue un grave problème et qui met en cause leur crédibilité dans la société. Parce que la responsabilité de gestion représente partout, dans n’importe quelle entreprise comme n’importe quelle administration ou n’importe quel ménage, la responsabilité tout court qui revient au patron ou tout simplement à l’adulte, les pédagogues ne devraient pas pouvoir écarter cet aspect de leur champ de vision. Mais ils ont été écartés de cette responsabilité de gestion par une administration centralisée depuis des décennies, et pire que cela on a inventé leur dépendance d’une logistique étrangère au pouvoir employeur (les communes, les départements, les régions). Les dégâts humains sont toujours les pires, on est en plein dedans.

Quant à la défense, je doute beaucoup que l’association des deux mots défense nationale ait aujourd’hui le moindre sens. Sortons des tabous.

En ce qui concerne les collectivités locales, je voudrais attirer l’attention un instant sur les rapports entre économie publique et économie privée. M Bruxman dit que la communication des collectivités locales est un gaspillage, je suis d’accord dans la mesure où cette communication devient publicitaire mais seulement dans cette mesure. La presse quotienne régionale privée n’est-elle pas elle aussi un énorme gaspillage ? Ayant travaillé il y a longtemps pour le plus grand titre de PQR de France, je vois aujourd’hui ce que vaut cette presse en monopole dans une autre région. Or cette presse est financée largement par la publicité, dont les annonces légales qui ne sont rien d’autre qu’une subvention déguisée.

La privatisation des profits et la mutualisation des pertes atteint son maximum dans notre pays sur la question foncière : des spéculateurs privés, des réseaux publics financés par le contribuable, et un véritable salamis administratif. Le chef d’oeuvre du genre ayant été la privatisation des infrastructures de télécommunication.


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