NICOPOL NICOPOL 22 juillet 2009 10:43

Bonjour M. Allard,

Merci pour vos analyses très intéressantes, que j’ai lu avec beaucoup d’attention. Bien entendu je ne suis pas souvent d’accord avec votre analyse ni avec vos prédictions, mais j’espère que vous m’accorderez ce droit sans me rejeter irrémédiablement dans le camp du mal et de l’inhumanité !

Si je vous ai bien compris, vous considérez que nous sommes dans un cul de sac et que le seul moyen de s’en sortir convenablement, c’est un « paternalisme » transitoire, une "forme de collectivisation, de normalisation, d’enrégimentement, accompagné pour chacun d’un repli sur ses valeurs et ses frontières« . Solution qui vous »attriste« mais qui vous semble un nécessaire »mauvais moment à passer« pour »ceux qui ont des idéaux« , avant un retour à un »monde meilleur« .

Mais qui selon vous assurera ce régime »paternaliste« transitoire ? L’élite actuellement au pouvoir ? Une nouvelle génération de politiques élus démocratiquement ? L’armée par un »coup d’état mou« ou un véritable putch ? Une »insurrection" ? De façon tout à fait concrète, que pensez-vous qu’il se passera fin Septembre lorsque, selon vos prédictions, l’ « armée » (mais laquelle ?) aura décidé « d’en finir avec le capitalisme » ? Et qu’écrirez-vous en octobre si rien ne se passe ?

Par ailleurs, en ce qui me concerne, ce régime paternaliste que vous décrivez me paraît être bien plus qu’une solution de transition : un régime durable. J’aime tout particulièrement votre terme de « paternalisme ». C’est exactement de cela que nous avons besoin, un pouvoir « paternel » qui se sent réellement investi de sa mission d’assurer le « bien commun » de ses « enfants » (nous, le peuple). Et la dernière chose dont nous avons besoin, c’est bien de ces « idéalistes » dont vous semblez faire partie, qui veulent toujours faire du monde et des hommes ce qu’ils s’échignent à ne pas être. Un monde sans idéal me paraît une perspective très réjouissante, je dirai même notre seul salut.

Enfin, de façon anectotique mais quand même significative, je conteste le recours au terme de « dictature » pour parler du Moyen Age (on croirait lire un Manuel d’histoire révolutionnaire). Par certain côté l’Ancien Régime avait un fonctionnement beaucoup plus démocratique que nos démocraties contemporaines.

Cordialement,


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