perlseb 29 septembre 2009 21:19

Français et, bien évidemment, descendant de paysans, j’ai du respect pour ceux qui travaillent la terre pour nous nourrir.

Mais il y a malheureusement un autre discours maintenant : la France est le 2ème exportateur de céréales derrière les Etats-Unis (chiffres 2002) et 60% de la production de maïs est exportée (chiffre 2007). Ce qui est gênant, ce n’est pas d’exporter mais c’est de le faire avec des aides, surtout quand ces aides sont dissuasives pour les pays en voie de développement : « une vache européenne reçoit plus de subventions que le revenu moyen d’un paysan africain ».

Il y a des millions de personnes dans des pays en voie de développement qui sont contraintes au chômage à cause des aides à l’agriculture dans les pays riches.

En somme, nous ne manquons absolument pas de nourriture en France, et nous cultivons au détriment d’autres populations, non aidées. A mon avis, un agriculteur respectueux de l’humain, où qu’il se trouve, devrait choisir entre 2 solutions :

  • aucune aide et le droit d’exporter (prix fixés selon la loi de l’offre et de la demande, ce que les agriculteurs détestent car plus on produit, et plus les prix chutent)
  • des aides mais sans droit à l’exportation (des quotas devraient être respectés mais les agriculteurs détestent aussi les quotas).

Ayant été presque 3 ans au chômage avec un diplôme d’ingénieur, je ne souhaite le chômage à personne. Malheureusement, nous ne pouvons pas tous travailler à plein temps avec la technique que nous possédons. Alors travaillons moins, produisons moins, et laissons tout le monde travailler (dans tous les pays) pour se nourrir avec le revenu de son travail et non avec des aides (j’ai personnellement démissionné pour respecter cette voie : le travail à temps partiel, en tant qu’ingénieur, ça n’est pas vraiment possible).

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