Sylvain Reboul (---.---.151.110) 22 janvier 2006 10:51

Bravo, vous avez commis un excellent article.

Mais la question de la démocratie et de son développement « spécifique » en Chine reste pendante. Le gouvernement chinois semble tout à la fois très conscient des problèmes sociaux et écologiques que soulève un développement économique aussi accéléré, mais hésite, c’est le moins que l’on puisse dire, à permettre un véritable débat public pour associer la population à leur traitement et aux décisions à prendre dans ce but.

D’autre part, il est clair que dans ces conditions le gouvernement US est « tenu » par son déséquilibre commercial et financier à ne pas trop faire obstacle à l’ambition réitérée de la Chine continentale de se réunifier avec Taïwan...la population de celle-ci du reste semble aujourd’hui moins favorable à l’indépendance de l’ile. C’est, quant à la question de la sécurité mondiale, une bonne nouvelle.

Enfin cette situation de déséquilibre entre la Chine et les USA laisse à l’Europe une marge de manoeuvre stratégique appréciable, à condition qu’elle s’en donne les conditions politiques.

Sur ce point je vous rejoins tout à fait : le peur est le plus mauvaise conseillère politique qui soit comme l’a démontré le non français et non pas européen au TCE : la position prise par le parlement européen est en train de montrer à ceux qui s’imaginaient que l’Europe devait automatiquement s’aligner sur la France qu’il n’en est rien. Je m’étonne du reste que, pour le moment, aucun contributeur de notre journal virtuel favori n’ait osé nous entretenir du vote récent (ultra majoritaire) du parlement européen en faveur d’une « reprise » du TCE, position appuyée par l’Autriche et l’Allemagne actuel et prochain président de l’UE.

Les soi-disant gagnants du référendum ont donc du souci à se faire : ils n’ont aucune stratégie alternative crédible à proposer sur la scène mondiale. De plus ils sont minoritaires en Europe et tout à fait divisés entre eux sur la suite à donner à leur prétendue victoire.

Il est grand temps aux partisans du oui de se soustraire à cette fausse impression de défaite en refusant clairement de s’y laisser enfermer alors qu’ils étaient relativement majoritaires, sauf à confondre l’extrême droite (moins d’Europe) avec les partisans du non de gauche (plus d’Europe) et en nous engageant avec une conviction renouvelée dans le combat politique pour une constitution européenne plus démocratique que ne le sont les traités antérieurs, aujourd’hui en vigueur.

Dialogue philosophique à propos du référendum sur le TCE


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