samosatensis 27 novembre 2009 12:13

Quelques remarques :

1)@Antenor « Les Boïens ont été parqués au Mont-Beuvray comme des Indiens dans une réserve. Ils étaient totalement dépendant du ravitaillement fourni par les Eduens sous la pression des Romains. Cela explique pourquoi les céramiques sont éduennes » si vous faites disparaître les prétendues céramiques Boïennes qu’est-ce qu’il reste pour placer les Boïens sur le Beuvray ? Rien, votre hypothèse ne repose sur rien. Elle est par ailleurs ridicule. Savez-vous où sont les Boïens après la guerre des Gaules ? Ils ne sont absolument pas parqués et s’ils étaient totalement dépendant du ravitaillement des éduens pourquoi césar attend-il du blé de leur part en 52 ? Sérieusement vous croyez que je vais perdre longtemps mon temps à argumenter contre des gens qui refusent de partir des faits et des textes et manquent à ce point de rigueur ?
2) @Antenor « Avant d’être au Mont-Beuvray où était la capitale éduenne ? » mais sur quoi vous fondez-vous pour penser qu’il y avait une capitale éduenne avant le Beuvray ? Les villes ont donc existé de toute éternité ? Il n’y a donc jamais de commencement ni de changement en histoire ? Et New-York était sans doute la capitale des sioux alors ? Vous reniez des décennies de travaux archéologiques sans apporter un seul fait pour vous soutenir, vous n’avez que des argumentations spécieux qui s’écroulent dès qu’on les confronte au réel.
3)@Antenor : « les deux peuples les plus puissants de Gaule, ont leur capitale économique au sommet de montagnes déshéritées. » Qui vous a dit que Gergovie était une capitale économique ? Que Vercingétorix s’y réfugie n’en fait pas une capitale économique. Faut-il vous rappeler qu’à quelques kilomètres du plateau de Gergovie (et c’est bien comme cela qu’il s’appelle depuis le moyen-âge l’appellation de plateau de Merdogne remonte seulement à la controverse des années 1930 !), quelques minutes à pied, relié par des routes directes, on a Corent, son sanctuaire, sa place publique, son bâtiment à atelier et échoppes, ses maisons couvertes de tuiles romaines et Gondole. Alors elle est où la capitale économique ? Donnez moi un seul texte, un seul fait qui oblige à voir en Gergovie une capitale économique ? La seule ressource économique fondamentale dans l’antiquité elle est dans les campagnes, là où précisément Vercingétorix va chercher ses soutiens en 52. Et dominant la Limagne, le plateau de Gergovie est tout sauf une montagne déshéritée. Vous n’y avez visiblement jamais mis les pieds pour énoncer des absurdités semblables. 
4)@Antenor et Mourey : puisque vous êtes des fans de Strabon et que vous voulez faire abstraction de l’histoire de son texte, de ses sources, de ses défauts, comment faites-vous pour expliquer qu’il situe la capitale (métropolis) arverne à Nemossos « sur la loire » et non à Gergovie, ville (polis) qu’il connaît par ailleurs ? Et comment expliquez-vous la place de la Loire ? Ainsi strabon qui ne se trompe pas sur les petites rivières de bourgogne confondrait allier et Loire ? 
5)@Antenor retour aux capitales économiques et aux montagnes prétendument déshéritées. Il faudrait cesser d’imaginer le Beuvray avec le couvert forestier actuel et très récent, regardez-donc des photos de la fin du XIXème. Le Beuvray était-il une si mauvaise place commerciale ? Si c’était le cas pourquoi y plaçait-t-on encore une foire à l’époque médiévale, moderne et jusqu’au XIXème ? Par masochisme ? Cette montagne n’est pas déshéritée du tout, dans le cadre de la polyculture de moyenne montagne elle peut nourrir nombre d’habitants et correspondre tout à fait à l’oppidum copiosissimum de César, d’autant que les éduens avaient les moyens de faire converger les produits cultivés ailleurs sur leur territoire. Vous êtes illogiques : voilà des gens qui selon vous feraient des villes monumentales en pierre mais seraient incapable d’organiser un réseau logistique sur leur territoire ? 
6)@Antenor et Mourey. Connaissez-vous l’article de J. Dowdle, « Road networks and exchange systems in the Aeduan civitas 300BC-300AD » dans Regional Dynamics : Burgundian landscape in historical perspective, NY, 1987 ? Il montre comment le réseau de voie pré-romaine est centré sur le Beuvray puis, se décale ensuite sur Autun. Sur sa carte de synthèse je compte 11 voies (oui onze) qui convergent sur le Beuvray à la fin de l’âge du fer (contre un simple carrefour de 2 voies non loin du mont-saint-vincent). Il faudrait commencer par réfuter des travaux de fonds comme celui-ci, reposant sur des données factuelles.
7)@Antenor et Mourey. J’ai déjà montré comment l’analyse de l’instrumentum des amphores réfute totalement l’hypothèse Boïen et prouve qu’un commerce important existait entre les Italiens et le Beuvray. Le problème n’est pas de savoir si le Beuvray peut ou ne peut pas être un lieu commercial, il l’a été les amphores le prouve, et avant de dire le contraire, il faudrait proposer des datations et des analyses qui les place après la soi-disant installation des boïens, j’attends ce type de réponse avec impatience
Encore une fois aucune réponse sérieuse, aucune méthode, aucun intérêt pour les faits, des lectures contradictoires et choisies de quelques sources, des idées péremptoires (je n’ai vue aucune argumentation méthodique qui prouverait qu’il faudrait partir uniquement de césar et montrerait que césar a lui seul permet de tout localiser). Il viendra forcément un moment où je me lasserai de cette absence de réponse, j’en ai en tout cas suffisamment dit et montré pour établir clairement l’imposture de vos pseudo-argumentaires. 

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