Bardamu 30 novembre 2009 16:14

Merci pour l’article !

Notre société est résolument « cordicole », néologisme qui comme nul autre est à même de la définir.
« Cordicole », oui, acception qui se forme sur le radical : « coeur » !

Ainsi, le Bien est-il omniprésent en notre monde, et l’homme semble bien s’y être débarrassé d’un cerveau, organe de réflexion, au profit d’un coeur, siège palpitant de la condescendance, de la tartuferie généreuse, de la bien pensance, comme de la tolérance affectée.

Des restos du coeur à ce coeur d’où s’envole une colombe,symbole de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, tout ici est générosité ostensiblement affichée, gentillesse hautement revendiquée, voire vivement conseillée.

Cependant, il semble que tout ce Mal -antique et désuète valeur !- chassé par la porte revienne à grand renfort de bourrasques par la fenêtre de la maison monde !

Oui, comment se fait-ce (prout !) que la Terre n’aille pas mieux malgré ces doses concentrées de miel qu’on tartine en sa croûte terrestre au quotidien ?

Oui, malgré tous ces dons, tous ces gens du show biz engagés en de nobles causes ?
Malgré les grands industriels qui oeuvrent de concert en de jolies fondations, jusqu’à Carrefour et son commerce désormais équitable et éthique ?

Grand Dieu, il y a bien une couille en ce potage, quelques vagues en ce brouet d’huile bien pensant !

La couille, elle est en effet là, grosse et poilue, rompant avec l’harmonie d’un corps social centré sur un coeur palpitant : elle s’appelle au choix tartuferie, mensonge, comédie humaine, commisération, condescendance, fin de l’Histoire, Nihil... tout simplement non vie.
Car que peut un coeur sans viscères ?... un organe sans tripes ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe