Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 19 décembre 2009 19:16

à Marc Bruxman

Vous êtes « Schumpeterien » : le côté positif de la destruction créatrice via l’innovation.

Mais je suis convaincu que le stade actuel va au-delà, et constitue une menace majeure.

Par ailleurs, les conséquences de la destruction n’ont pas été minces dans l’histoire, produisant des millions de morts via deux guerres mondiales, puis la guerre froide.

Certes, à chaque fois, l’innovation a fait un bond en avant, mais à quel prix ?

Qu’est-ce qui change avec le nouveau mécanisme ? L’inutilité économique d’une partie croissante de l’humanité, avec ses conséquences désastreuses, et l’yper-accumulation de richesses pour quelques uns, dont, quoique vous en pensez, je ne fais pas partie (vous peut-être êtes vous multimilliardaire, et tant mieux pour vous).

Ce sera désastreux non pas simplement pour les « gogos », laissés de côté par une mondialisation heureuse pour la plupart, mais pour l’ensemble de l’humanité, car le but de l’humanité n’est pas d’enrichir une petit minorité en délaissant la masse grandisante de la poputaltion, voire la planète elle-même.

L’innovation doit avoir un sens, ne pas être un but en soi, mais avoir une utilité humaine.
Je donnerais pour cela un exemple technique.Les constructeurs automobiles ont envisagé, envisagent, la direction « by wire », c’est-à-dire non mécanique, mais via des réseaux.
Quel est l’avantage pour l’utilisateur ? quasiment aucun. Par contre, des bureaux d’étude vont plancher sur ces projets, et le prix de ces véhicules s’en ressentira. Une clientèle aisée se précipitera sur cette innovation par désir de distinction, mais cette énergei aurait pu être utilisée à des fins beaucoup plus utiles, comme le développement de systèmes de transport plus efficaces et moins dévoreurs d’énergie que la voiture.

Ce qui prime, c’est l’espoir de réalisation de profit, sans que ni les conséquences humaines, ni l’utilité fondamentale, ne soient envisagées. Cette logique inhumaine est à terme condamnée, et c’est elle qui nous mène à une banqueroute généralisée et un clash écologique majeur.

Il est temps de préserver l’avenir de technocrates dont l’échéance vient rapidement à terme. C’est une question de survie.


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