eric 11 janvier 2010 19:05

Y a-t-il des inégalités croissantes ? Trouvent elles leurs origines dans la pensée libérale ou socialiste ? indifférence ? Au fond peut importe. La question des inégalités dans la société française n’intéresse sabs doute que des gens au fond insatisfaits d’eux mêmes.

Les inégalités sociales sont relatives. En ce qui concerne la France, il est bon de noter qu’elles sont, parmi, sinon les, plus basses du monde. Ceci pourrait expliquer une relative indifférence à leurs évolution. Cette « égalité extrême » française est elle due au socialisme ou au libéralisme, on ne sait pas.

Cependant, il n’est pas mauvais de rappeler que les inégalités salariales ont décru en France très exactement jusqu’en 1981. Il serait donc aussi plausible, si on conclue sans réfléchir, d’envisager une lourde responsabilité du socialisme, puisque pendant la période « libérale » préalable, elles baissaient régulièrement.
Si on en conclue que les miterrandiens étaient« en fait » des libéraux, alors cela veut dire que 80% au moins de la population l’est et que donc tout va bien politiquement puisque nous avons un régime qui correspond aux attentes de l’écrasante majorité de la population qui serait donc assez neutre sur cette question.

Les mouvements internes d’une l’inégalité assez stable aujourd’hui sont caractérisés notamment, moins par un enrichissement démesuré de quelques uns que par un appauvrissement relatif d’une partie de la population et la sortie de la pauvreté d’une autre.
Les « pauvres sont moins pauvres que par le passé, mais surtout, ils ne sont plus les mêmes.

Quelles en sont les causes ?

Première cause, des retraités plus nombreux et mieux pensionnés. Il y a trente ans et plus, le »pauvre statistique« était souvent un retraité, ce n’est plus le cas. Remarquable effort social ? Peut être, surement mais :

Aujourd’hui le pauvre type statistique est : 

1) une femme divorcée ayant des enfants à charge caissière dans un super marché. Sa »pauvreté« est liée à des facteurs sociologiques plus qu’économiques. Elle à plus à voir avec une certaine dissolution des modèles familiaux qu’avec un quelconque libéralisme.

On peut prétendre avec la même inexactitude à mon avis, que celle ci est lié à l’individualisme libéral, même si les partis libéraux défendent en général des valeurs familiales assez traditionnelles, ou aux attaques répétées contre la famille véhiculées par les gauches qui la dénonçait comme bourgeoise.
Les »accidentés de la vie« sont ils victime de la gauche ou de la droite , Difficile à dire si on a pas de préjugés.

2) des adultes étudiants à charge ou non de leurs parents. Statistiquement, ils entrent dans la catégorie faibles revenus. Compte tenu du fait qu’ils ne travaillent pas on peut se demander si cela a un sens économique réel. Ici la hausse du nombre de pauvres correspondrait entre autre à un allongement de la durée des études, donc à un progrès social.... Est ce libéral ou socialiste mystère ?

3) Des jeunes adultes peu qualifiés, exclus du marché du travail par des charges sociales trop élevées. On sait qu’en France le chômage est plus élevé qu’ailleurs, notamment chez les jeunes, notamment chez les peu qualifiés. Au contraires, les charges sur salaires, les transferts sociaux, notamment retraite plus élevés

Une génération, prenant sa retraite en ce moment, c’est à dire ayant été étudiante en 68 aurait fait le choix de sacrifier ses petits enfants ? c’est une hypothèse....

Enfin, dernière possibilité, si inégalité croissante il y a, alors, il y a toute les chances pour que la catégorie »cadres« , »haut« , s’en sorte mieux que la catégorie employée ouvriers »en bas«  ; Qu’est ce qui a changé en trente ans dans ce domaine ? L’écrasante majorité des nouveaux postes de cadres depuis 1981 a été crée dans la fonction publique. A l’époque, ils échangeaient des salaires un peu moins élevés que leur collègues dans le privé contre la garantie de l’emploi. Aujourd’hui, ils sont à tous les échelons payés 17% en moyenne de plus.

Des cadres publics beaucoup plus nombreux et nettement mieux payés, financés bien sur sur prélèvement obligatoire donc à partir des revenus des ménages. Cela peut il avoir un rôle  ? On ne sait pas, il n’y a pas d’études sur la question.

Alors , Inégalités socialistes ? Inégalités Libérales ? Inégalités stables ? C’est la thèse des Strauss kahniens étayée sur des études économiques de gauche qui établisse qu’on ne constate pas quantitativement de montée de l’inégalité et que donc elle est qualitative....... ?

Peu importe car au fond, avec un écart de un à quatre entre les déciles extrêmes de revenus après impôts et transferts, il n’y a pas vraiment de quoi fouetter un chat.

 En revanche, ce qui est vrai, ce qui est positif et ce qui est toutefois encore insuffisant, c’est que la pauvreté purement économique à diminuée et qu’elle est moins »pauvres qu’autrefois« hors cas de difficultés humaine. Plus encore, elle dure moins. A nouveau hors cas de type difficultés humaine structurelle, on reste pauvre moins longtemps que par le passé.

Cependant, si il y a une lutte à mener, c’est pour que le bas du dernier décile puisse vivre dignement. Pas réellement besoin de toucher au premier pour cela. Il suffirait en effet d’améliorer le fonctionnement du secteur public de 10% pour avoir plus d’argent que si on nationalisait l’ensemble des profits des capitalistes.

Mais curieusement, les pourfendeurs des inégalités s’intéressent justement aux inégalités et pas tellement aux pauvretés.
Eux même ne sont pas pauvres. ils écrivent sur internet, ils militent, luxe de gens qui »ont".
Ils se passionnent pour la question de la diminution de la richesse des riches plus que pour l’augmentation de celle des pauvres. (il faut dire que dans leur logique dix neuvième siècle qui est celle des vases communiquant, ils croient à un lien direct entre les deux)

On est conduit à conclure que ces discours alarmistes sur une épouvantable montée des inégalités est tenue par des gens qui souffrent en eux même d’être insuffisamment valorisé par la société et qui donc dénonceront avec régularité de métronome une scandaleuse montée des inégalités régulièrement démentie par les faits, même quand nous serons tous parfaitement égaux et tant qu’il ne seront pas eux même plus égaux que les autres.


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