Bardamu 1er février 2010 13:48


Invictus est bien plus un ratage complet n’ayant vu le jour que grâce à deux personnages outrepassant ici leur rôle, à savoir Eastwood glosant sur un sport dont il ignore jusqu’aux bases élémentaires, et Mandela cachant que pareille victoire des sud-africains était bel et bien truquée, car politiquement arrangeante.


Du point de vue « rugbalistique », l’on sombre ici carrément dans le pur comique où les scènes sont filmées comme de courtes séquences de football américain... sans continuité aucune, et les passes se faisant maladroites.
 
Et où l’acteur Damon, de quarante centimètres inférieur en taille à l’original, n’est nullement crédible !

Eastwood nous signe là une incroyable daube qu’il n’a pu réaliser que grâce à une notoriété elle-même un tantinet usurpée.

Car si Clint a su être un très bon réalisateur -Gran Torino, Implacable-, il a surtout bénéficié d’une « eastwood-mania », manière comme une autre pour nos mâles modernes efféminés de s’habiller de virilité à bon compte !... car Clint, c’était aussi Harry la brute !

Or, pour exemple, Million dollars baby n’est pas un si bon film.

Bref, il n’est jamais bon de mythifier un cinéaste car, trop sûr de lui comme de son image, le gaillard peut très vite nous pondre des navets.

On est loin d’un Mankiewicz, d’un Murnau, avec Clint !... le filon eastwoodien s’épuise, malgré la propagande téléramesque !... le lustre s’estompe en un film ridicule déshonorant l’ovalie.

Chabal, que Clint avait soudoyé pour le rôle, en fier bonhomme a refusé la proposition : grand bien lui en fasse.

Notre auteur, avec lequel je partage peu de passions cinématographiques -au regard de ses classements-, par une non-connaissance des faits sportifs et politiques, s’est une fois de plus... planté !

Amateurs de rugby comme de vérités historiques, fuyez ce film ! 

Etre cinéphile, certes, mais pas n’importe comment !


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