fifilafiloche fifilafiloche 8 juillet 2010 14:49

Si il y a une théorie du complot à chercher, elle n’est pas dans des « pouvoirs ocultes » mais dans le fonctionnement des démocraties.


Pour se faire élire, il faut créer du bonheur. Le bonheur est lié au pouvoir d’achat dans nos sociétés marchandes. Nos politiques doivent donc arroser toujours plus de liquidités pour remporter leur ’marché politique’.

Les sociétés occidentales, autrefois appelées pays industrialisés, se sont desindustrialisés au profit des pays asiatiques. Elle ne peut donc plus créer ces liquidités à partir du travail, il leur faut donc les créer par le capital.

Le moyen de plus efficace de créer ces liquidités est de garder les taux d’intérêts à zéro en termes réels. Le problème, c’est que ces taux d’intérêts sont uniformes qu’ils soient destinés à la consommation ou à l’investissement. L’affflux de liquidités sur les marchés mobiliers et immobiliers créent des bulles qui profitent aux possédants (ancienne génération) mais rendent l’accès à la propriété impossible pour les jeunes générations. De plus, dans un monde fini, la demande de matière première induite par ces liquidités crée des tensions sur le marché des matières première. On arrive alors à la limite de la politique keynesiennes, l’inflation par la demande venant assécher les liquidités et la demande sur l’immobilier se tarit. Les prix, dans un marché libre, chutent et les liquidités disparaissent, laissant les individus et les banques insolvables.

C’est là qu’intervient la théorie du complot. Le politicien ne peut être élu sur un programme de rigueur. Le père fouettard n’est pas des plus sympathiques. Il faut donc, pour garder le pouvoir, sauver l’effet richesse du capital et intervenir par des mesures fiscales incitatricces pour garder les valorisations mobilières et immobilières au dessus de leur prix d’équilibre.

Système injuste puisqu’il rigidifie la structure des classes possédantes. Les populations les plus âgées prospèrent de ces bulles alors que les plus jeunes doivent payer une rente de plus en plus lourde avec des opportunités de plus en plus rares.

Mais dans des sociétés vieillissantes, favoriser les rentes assure un rente politique, puisque la majorité vit de son travail passé (capital).

Voilà pourquoi nos hommes politiques ont le regard fixé sur les courbes des prix immobiliers et des marchés actions. Leur pérennité dépend entièrement de la bonne santé des ces marchés. Il faut sans cesse créer plus de richesse capitalistique à défaut de pouvoir la créer par le travail.



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