Bonsoir Evrard,

Votre optimisme vous honore et j’aimerais infiniment le partager.

Vous donnez certains faits et chiffres précis qui devraient nous éloigner de toute spéculation sur une révolution.

Si l’on s’en tient à la définition du terme, je pourrais vous suivre, sachant que fermer un cercle serait, a priori, en ouvrir un autre. Or, sur ce dernier point, personne n’est aujourd’hui en mesure de faire des propositions, et je dis bien « des », donc un ensemble de propositions, permettant un approche sans doute différente de la société que nous connaissons actuellement.

En ce sens, on est effectivement mal barrés pour reconstruire quelque chose, alors à quoi bon détruire ??

Cependant, il est impossible de faire abstraction de la paupérisation galopante d’une partie de plus en plus élevée de la population. Vous parlez d’un salaire moyen de 1900 euros (ce qui n’est pas la panacée, vous en conviendrez), je vous rétorque, salaire médian d’environ 1500 euros !!! et seuil de pauvreté d’à peu près 900 euros reçu par plus de 13% de la population française.
Source (à vérifier) : http://www.zerodette.com/le-vrai-chiffre-de-la-pauvrete-en-france/

Personne n’ira vous contredire sur le fait que la France fait effectivement partie des pays riches de cette planète. Mais riche comment ?

Riche dans ses transactions financières ? Riche par rapport aux biens détenus ? Riche en fonction de quelques familles richissimes ? Riche pour ses entreprises (dont l’essentiel de la production a lieu à l’étranger) ? Riche des créances qui lui sont dues (et dont elle ne verra probablement pas la couleur avant longtemps) ? etc., etc.

Quid de la population qui devient exsangue ?

Si le monde ne s’est pas fait en un jour, il ne se déconstruit pas non plus ainsi, mais de moins en moins d’individus voient aujourd’hui leur avenir, même proche, sous les hospices de la sérénité.

J’ai la sensation que vous cherchez à vous auto-persuader que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Nous confrontons pourtant au quotidien une surenchère d’effets de manche augmentant toujours un peu plus les divisions entre chacun d’entre nous, habitants d’ici et pas d’ailleurs.
Nous lisons et voyons, dans les différents « camps » la haine monter et poursuivre son chemin de non retour.

Les français, comme d’autres (particulièrement au sein des populations occidentales), sont totalement lobotomisés, habitués à leur principes de consommation qui veulent que l’on doit toujours détenir le dernier cri, se conformer à la mode sous peine d’exclusion sociale, tout recevoir sans faire le moindre effort parce que c’est comme ça, s’amoindrir le cerveau devant la téloche, écouter des musique de daube (FFblabla, si tu m’entends !  ), et ainsi de suite.

Un peuple mou, des « veaux » comme le disait de Gaulle.

Son destin, on le prend en main, on se bouge le cul pour changer les choses aussi bien concernant sa « petite » vie que pour le collectif. On essaie de créer, de construire, de changer ce qui ne va pas.

Moi, tout ce que je vois là maintenant, ce sont des haines imbéciles et non argumentées pleinement qui prennent le dessus, empreintes de jalousies, d’envies, d’échelles de valeur stupides, qui ne mènent à rien d’autre que la guerre civile. La haine de son voisin, pour quelque raison sans fondement réel.

Je crois prudent de s’éloigner des zones urbaines tant la violence y devient disproportionnée, tant ses raisons n’on strictement plus rien à voir avec quelque sens humain que ce soit.

Continuez à être optimiste, c’est bien, n’en devenez pas pour autant irréaliste.

Cordialement, et ouf, j’ai fini et je ne me relis pas. Débrouillez-vous avec les fautes !