goc goc 10 août 2010 03:05

j’aime le début de l’article
la PME qui est avait une bonne expérience de l’exportation avec..la Belgique et l’Amérique du nord, et qui croit qu’avec cela, elle va pouvoir s’installer en Chine et gagner de l’argent

 smiley smiley

ce n’est plus de la naïveté, c’est carrément de l’imbécilité à ce niveau !!
pourquoi ?

1 - ce n’est pas parce qu’on a vendu à l’étranger des produits fabriqué chez soi, qu’on est compétant en matière de sous-traitance à l’étranger. La vente et la sous-traitance, ce sont deux mondes différents.

2 - quand on fait fabriquer quelque chose aussi loin de chez soi, c’est à dire qu’il soit impossible d’un coup de voiture d’aller vérifier si tout se passe bien, on évite de reposer tout ou partie de la structure de vente sur ce maillon faible.

3 - Quand on est dans le cas du (2) on met en place une structure de contrôle/qualité sur laquelle on peut se reposer totalement. Je donne un exemple que je connais : les importateurs chinois de matériel informatique en France, ont monté une structure classique et simple, pour s’assurer des bons échanges entre fabricants chinois et eux en France, ils ont mis un membre de leur famille sur place en Chine pour contrôler la qualité de ce qui est envoyé. Avec ça, ils sont sur de ne pas se faire voler leur idée, ni de voir le correspondant local les quitter pour aller a la concurrence. Alors baser ses exportations sur un individu fraichement embauché suite à un stage, et qui a pour défaut (et qualité) d’être « du coin », et ce sans s’être prémunie de toutes les précautions d’usage (y compris au niveau des ambitions et de la carrière de l’expatrié), c’est se garantir un flop monumental.

4 - il existe une foule d’articles de presse expliquant comment fonctionne le marché parallèle de la contrefaçon en extrême-orient. Alors faire fabriquer sa production dans ces pays sans prendre un minimum de précautions, tient du masochisme ou de l’imbécilité congénitale

5 - Il existe un certain nombre d’organismes en France d’aide à l’export, y compris au niveau du risque financier. Se croire supérieur aux autres en ne voulant pas utiliser ces aides alors qu’on va dans un pays qui, au niveau culturel et industriel, est aux antipodes de l’occident, c’est s’assurer d’un résultat catastrophique.

6 - Quand on est un industriel sérieux, on s’assure de l’existence de « secondes sources », c’est a dire qu’on ne met pas tous ces œufs dans le même panier, cette PME aurait du signé avec une autre entreprise locale pour avoir deux sources d’appro et mettre les deux entreprises en concurrence.

bref, votre PME a commis une faute majeure, celle de vouloir aller dans un domaine qu’elle ne maitrisait pas et sans se donner les moyens de son ambition. Elle a eu tout faux, et en paye le prix. Que cela lui serve de leçon.


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