Elias (---.---.122.123) 25 mars 2006 00:05

Je suis consterné par la violence des propos tenus dans cet article et dans les commentaires qui suivent.

La France est en déclin, dit-on. Il suffirait de comparer avec les USA. Je n’en suis pas convaincu. Certains utilisent des chiffres (PIB/hab, notamment) pour documenter cet état de fait. A la place de ceux qui leur font confiance (aux chiffres), je me méfierais.

Surtout quand on voit le taux d’endettement des ménages américains.

Surtout quand on sait que cet endettement est alimenté par des prêts hypothécaires s’appuyant sur la bulle spéculative immobilière de là bas, bulle qui ne va pas tarder à céder.

Surtout parce que le gouvernement américain a financé la croissance par de la création monétaire à outrance, à tel point que la Fed a décidé de ne plus indiquer les chiffres du M3 (les initiés comprendront), afin de cacher cet état de fait. Le US$ risque à tout moment de flancher, plongeant les USA (et le monde), dans une crise monétaire et financière (parce que la bulle immobilière va craquer en même temps, ce qui empêchera les ménages américains d’utiliser de nouveaux prêts pour financer le remboursement de leur dette, et donc provoquera une flopée de non-remboursement, et donc de faillite potentielle d’établissements bancaires).

Si vous avez suivi ce raisonnement long et tronqué, vous comprenez donc désormais l’engouement des investisseurs pour les valeurs refuges, dont l’or (cf les cours actuels).

Les USA ont financé leur croissance par une politique monétaire et financière extrêmement audacieuse, mais qui comporte des risques évidents qu’ils vont payer.

En France, les établissements bancaires sont infiniment plus frileux (j’espère à ce propos que la loi autorisant les prêts hypothécaire à l’américaine, cad basé sur l’augmentation de la valeur des immeubles, ne passera pas, ce qui explique, entre autre, une croissance bien plus faible.

Il n’est pas difficile de constater que la France n’est pas un des pays les plus dynamiques qui soit. De là à accuser les Français d’être des branleurs etc, je trouve qu’un pas de trop a été franchi.

Ceux qui tiennent ce discours sont ceux qui ont abandonné, voir ceux qui n’ont même pas essayé. Les pires...

Cette mentalité est écoeurante et maléfique. Elle conduit à l’ascension de dangereux agitateurs comme Sarkozy ou Le Pen, ceux qui sont les réponses les plus malsaines.

Que ceux là partent...

J’aime la France, même si je pense qu’elle doit être réformée.

« France, mère des arts, des armes, et des lettres »

Elias


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