Ceux qui pensent que l’Islam est soluble dans la République font une erreur majeure.
L’Islam, pour un Musulman, rythme chaque moment de la journée, est à l’origine de chacune de ses paroles, de ses actes et de ses pensées.

J’ai vécu 2 ans au Maroc. J’aime ce pays. J’aime ces gens. Je me sens plus chez moi dans les Souks de Marrakech que dans les rues de Munich. Et pourtant je me rends bien compte de ce décalage entre nos deux civilisations.

Il faut avoir les rues complètement désertes de ce pays au moment de la rupture du jeûne pendant Ramadan (on croirait voir des villes fantômes) pour comprendre que l’Islam est viscéralement ancré dans le quotidien. Il faut avoir vu ces visages, rayonnants de joie autour d’une table pleine de nourriture à ce moment là pour comprendre que toute atteinte à leur religion, à leur principe de vie est une attaque insupportable.

On touche là des choses trop fondamentales pour que l’amalgame se fasse, pour que la mayonnaise prenne.

Après, on peut toujours rêver de voir les Musulmans de France accepter de commencer à vivre ’à la Française’ en buvant du vin et mangeant du saucisson. J’en connais quelques uns qui ont bel et bien tourné le dos à leur religion pour s’intégrer complètement. Ils sont si peu nombreux et leur courage est à la hauteur des humiliations qu’ils vivent de la part de leurs coreligionnaires.

Mais personnellement, je pense hélas qu’un certain cap est franchi. Le nombre fait qu’il est plus facile, plus valorisant et plus rassurant de s’isoler dans son communautarisme que de faire l’effort de s’intégrer.

L’Islam est une chance pour la France si le nombre est suffisamment faible pour s’intégrer tout en apportant ses spécificités.
L’Islam est un danger pour la France si le nombre est trop élevé pour s’intégrer.