Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 12 octobre 2010 22:29

Bonsoir Sylvain Reboul,

Je ne suis pas sûr de vous avoir si mal lu que cela ...

A entendre les jeunes, ce soir encore (12.10.2010) au JT, ils manifestent bien en évoquant l’âge de leur retraite, même si je vous le concède, certains font aussi référence à celui de leurs parents.

S’en remettre à leurs parents en cas de coup dur, comme vous l’écrivez, est-ce bien responsable ? Est-ce responsable sachant qu’ils ne pourront pas compter sur eux durant toute leur vie. Prendre leur destin entre leurs mains, étudier l’aspect technique de la problématique des retraites, proposer des solutions crédibles, ne serait-ce pas beaucoup plus constructif et surtout plus mature ?

C’est cette équation du régime des retraites que j’ai évoqué ci-dessus qu’il s’agit de développer et d’analyser en prenant en compte l’ensemble des termes qui la composent : démographie, allongement de l’espérance de vie, financement du régime par répartition, régimes spéciaux, durée de travail, conservation du pouvoir d’achat et bien évidemment la répartition du fardeau des sacrifices entre les classes sociales et les générations, car sacrifices il y aura forcément pour qui voudra bien étudier la question avec objectivité. Nier ces faits et agiter un miroir aux alouettes n’est ni responsable, ni très honnête.

En conclusion dans votre commentaire, vous écrivez :

" ... chaque jour ils font l’expérience que le capitalisme mondialisé dérégulé et les gouvernements à sa solde et à celle des plus riches sont dépourvus du sens de la justice ! « 

Je vous répondrai, oui certes vous avez raison, mais ce »capitalisme mondialisé dérégulé« fait aussi partie des termes de l’équation. C’est une réalité à prendre en considération, un fait que personne ne peut nier, que cela plaise ou pas. Par conséquent la France ne peut à elle seule décider que cette mondialisation n’existe pas et s’asseoir dessus.
Le dogmatisme c’est bien, le réalisme c’est mieux, notamment lorsque l’on fait référence au court et au long terme, comme vous l’écrivez en évoquant »le présent et le futur immédiat face à un futur lointain« .

Et pour conclure je poserais une question :

On entend beaucoup de slogans parmi les manifestants, mais peu sont crédibles et se résument à prétendre »qu’il y a de l’argent", sauf que l’on oublie d’expliquer où le trouver.
Pourquoi les syndicats et l’opposition ne proposeraient-ils pas spontanément un contre-projet commun et crédible à celui du gouvernement ?

Cordialement !


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