Abou Antoun Abou Antoun 26 octobre 2010 23:03

Européen convaincu de la première heure, je lis avec de plus en plus d’attention et d’intérêt des exposés comme celui-ci.
Mon pan-européanisme était lié à la volonté de rendre impossible, par la création d’une communauté d’intérêt de nouveaux conflits en Europe alimentés par les nationalismes.
Et puis il y a eu le guerre de sécession Yougoslave.
Pour moi un vrai choc, un échec cuisant de l’Europe. La solution était simple, il suffisait que l’Europe unanime proclame qu’elle ne reconnaitrait aucun état né de la scission de l’ex-yougoslavie pour mettre fin aux hostilités.
Au lieu de cela la politique ’traditionnelle’ a repris ses droits, l’Allemagne soutenant les volontés d’indépendance des anciennes possessions autrichiennes ou des anciens alliés traditionnels de l’Allemagne. La France retrouve ensuite son allié traditionnel la Serbie (héritière de la confédération) avant de se lancer, on se demande pourquoi, dans une expédition punitive visant à amputer cet état d’une de ses provinces historiques. Bref l’attitude de l’Allemagne était cohérente (reconquérir une zone d’influence, des marchés), celle de la France complètement chaotique.
Aujourd’hui la situation est plus complexe encore, tous les nouveaux états d’Europe de l’Est se placent avec empressement sous la protection américaine sans accorder aucun crédit à l’Europe pour assurer leur sécurité face à la Russie (danger à mon avis totalement illusoire). Ils sont prêts pour cela à payer le prix fort (suivre les USA dans leurs aventures comme en Irak).
Il faut reconnaitre qu’ils ont des raisons. Il y a eu Münich et puis le manque d’empressement des occidentaux à mourir pour la Pologne (déclarer la guerre oui, la faire, non).
Bref, l’Europe est incapable d’assurer sa défense. Quelle est alors la place de la coûteuse force de dissuasion française ?
Il semble que d’un seul coup, autre conséquence de l’effondrement de l’URSS, et de la disparition d’une menace potentielle, l’Europe se retrouve face à ses vieux démons.
L’avenir de l’Europe et de sa monnaie sont incertains. Parallèlement dans la plupart des états séculaires, millénaires, le régionalisme fait des ravages. Quel est le sens de la démarche de ces flamants de ces catalans qui ne veulent plus être ni belges ni espagnols mais européens. J’ai du mal à comprendre. Le processus de désintégration des états est en marche mais il est loin d’être achevé. Certains états, en cours de décomposition ont-ils seulement la possibilité de faire marche arrière ?
L’exposé de Monsieur Asselineau est intéressant, fort bien argumenté, mais est-ce un programme que de vouloir simplement quitter l’Europe ? Qu’avons nous à y perdre et qu’avons nous à y gagner ?


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