Henrique Diaz Henrique Diaz 21 novembre 2010 11:01

Les professeurs d’école voudraient bien pouvoir former des enfants sans ces lacunes, mais avec les cours d’anglais, d’informatique, d’écologie et cie qu’on leur impose, il ne reste plus beaucoup de temps pour la lecture et l’écriture. Quant au français au collège, les heures de cours ont diminué comme en primaire et c’est en effet dramatique.

Vous évoquez le film sur la philo à la maternelle, où on voit qu’en apprenant l’échange sur des questions de fond, les tout petits font des progrès lexicaux et syntaxiques à l’oral, qui est en effet la base sans laquelle l’écrit et même la lecture ne sont rien. A la différence de « raconter vos vacances » ou autres sujets classiques, devoir échanger sur un thème assez abstrait comme « c’est quoi un ami ? » ou « pourquoi on doit pas se battre ? » fait à la fois référence à leur expérience immédiate et sollicite un travail de mise en ordre des pensées inédit.

Mais sur la primaire, le problème qui fait qu’il y a ensuite de grosses lacunes pour certains et de plus en plus de tous niveaux sociaux, ce ne sont pas d’abord les notes ou pas, les cours de ceci ou de cela, c’est la façon dont les parents valorisent ou non l’école devant leurs enfants (par certaines paroles mais surtout en suivant les leçons et les devoirs etc.). Pour un enfant, la référence principale, ce n’est pas le maître mais ses parents.


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