ffi ffi 30 décembre 2010 16:17

Personnellement, j’aimerais bien qu’on me définisse clairement le racisme, parce que ce mot est utilisé sans cesse et à tout propos, ce qui fait que l’on peut l’utiliser pour désigner n’importe quoi.

Comment l’auteur si prend-il dans sa « démonstration » ?
Il définit le racisme ainsi :

Prenons un raciste citoyen. Il est blanc et déteste les noirs. S’il dit à un noir que la race blanche est supérieure aux autres, il y a là clairement discrimination. Si le blanc passe devant un tribunal, il sera jugé (à raison) pour racisme.

C’est-à-dire par la croyance en une supériorité d’une race par rapport à une autre.

Comment glisse-t-il à imputer à des croyants le « crime » de racisme ?

Prenons maintenant un croyant. Il est catholique et comme tous les croyants, est persuadé que sa religion est la meilleure, celle qui détient l’unique vérité. S’il dit à un athée ou à un musulman qu’il va bruler en enfer tandis que lui ira au paradis, je doute que l’athée ou l’autre croyant, lui intente un procès et qu’il puisse le gagner.

Se croire « meilleur » qu’un autre et le déclarer est du racisme, sauf si le prétexte est religieux.

C’est-à-dire par la croyance en une supériorité d’une idée par rapport à une autre, tout en amalgamant que le fait de croire qu’une idée est meilleure revient à se croire meilleur.

Cet amalgame est douteux. Croire qu’une idée est meilleure qu’une autre revient-il vraiment à se croire meilleur que l’autre ? J’en doute car je peux discuter avec l’autre et il peut adopter mon idée. Voire c’est même moi qui peut finir par être convaincu par l’idée d’autrui. Mais supposons.

Cela revient à réduire le racisme au fait de se prétendre « meilleur que l’autre ».

Dans un tel cas, il y a beaucoup de racisme. Tout homme politique candidat voulant lui-même se faire passer pour meilleur que ses concurrents, serait-il donc raciste, selon Mr Jacob ?

Manifestement, la réflexion ne tient pas. Il y a un contresens. La définition du racisme semble avoir glissé tout au long de l’article pour s’adapter au but final de la réflexion : amalgamer le fait de croire telle idée plutôt qu’une autre à du racisme.

On ne peut évidemment délier le racisme de la croyance en l’infériorité intrinsèque et héréditaire d’un être, par nature, sous peine de raconter n’importe quoi.

Si, par exemple, je crois que la philosophie Platonicienne est meilleure que la philosophie Aristotélicienne. Face à l’Aristotélicien, je dirais ma pensée est meilleure. Mr Jacob me traiterait donc de « raciste » Aristotélicianophobe. C’est évidemment faux, puisque je peux discuter avec l’Aristotélicien qui tient ses idées, non par hérédité, mais par réflexion personnelle.

De même, si je préfère la manière d’être en société propre au Christianisme à la manière d’être en société propre à l’Islam, si je préfère la manière d’être du Christ à celle de Mahomet, il n’y a là aucun racisme. C’est juste une préférence sur ce qui me semble plus propre à créer une société libre, fraternelle et prospère. Il n’y a rien d’héréditaire en matière de croyance, tout musulman peut changer de religion, il ne s’agit pas de racisme.

Bref, en faisant l’impasse sur la croyance de l’hérédité de la vertu, qui est le propre au racisme, Mr Jacob finit par criminaliser tout expression verbale d’une préférence pour une idée sur une autre, expression verbale d’une préférence qui est pourtant au fondement même de la démocratie...

Article politiquementcorrectogène, s’il en est.


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