Voltaire Voltaire 15 mars 2011 13:33

Il est efefctivement essentiel que dans une élection majeure comme la présidentielle, l’ensemble des courants de pensée politique soit représenté afin de permettre aux électeurs de se prononcer : la vision de société proposée par Sarkozy n’est pas celle des centristes, celle du PS n’est pas celle des écologistes ou du Front de gauche. Agiter l’épouvantail extrêmiste pour inciter des candidats à se retirer est anti-démocratique : on se retrouve avec des élus par défaut, sans réelle légitimité, et on a vu la catastrophe qu’a été le second mandat de Chirac.
De la même façon, il est assez inique qu’un mouvement politique comme le FN qui atteint régulièrement plus de 10% des suffrages ne soit pas représenté à l’assemblée nationale, ou que les écologistes ou le MoDem ne disposent que de quelques députés. Tout cela n’est pas sain.

Et je partage assez largement (pour une fois) votre analyse sur les échec politiques majeurs qui ont jalonés l’action des grands partis actuels.

Certes, il serait assez ridicule d’avoir dans cette élection 3 ou 4 candidats centristes, 2 ou 3 nationalistes, 2 ou 3 extrême gauche. Les ego et un système de subvention aux partis politiques biaisé jouent hélas en faveur de la confusion, ce qui n’aide pas au civisme.
Malheureusement, ceux qui ont le pouvoir ou anticipent l’avoir rapidement (UMP et PS) souhaitent boen sûr favoriser un status quo constitutionnel qui les arrange. Ceux qui ont appelé à une réforme du système afin de redonner un certain tonus à notre démocratie (Bayrou, Montebourg...) risquent donc de devoir attendre longtemps... La non-élection de Bayrou en 2007 a été une chance manquée à ce titre (j’ai toujours pensé qu’il ne pourrai faire qu’un mandat mais que les réformes qu’il pourrait mettre en oeuvre seraient ensuite difficile à modifier). En 2012, je vois mal les favoris socialistes (DSK, Aubry et Hollande) revenir sur le système actuel, sauf à la marge. L’élection de M Le Pen aurait des conséquences sociales et économiques si désastreuses que ses éventuelles velleités de modification dasn le bon sens de la constitution n’en vallent pas la chandelle. Les écolos vont avoir le vent en poupe quelque temps après les évènements actuels, mais aucune chance de l’emporter. Quant à Bayrou, tout dépendra de la présence ou non d’autres candidats modérés en compétition avec lui et de la nature du candidat PS, mais ses chances sont quand même minces. Bref, il va falloir se faire une raison, le changement vers un système plus démocratique et civique, ce n’est pas pour demain. A court termes, la priorité est quand même la situation socio-économique, mais à moyen termes, il faudra bien traiter ce sujet si on ne veut pas tomber dans une situation à l’américaine avec 30% de votants et une démocratie faussée.


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